"Parce que les fleurs sont blanches" - Gerbrand Bakker

"On dit parfois que le temps guérit toutes les blessures. Un cliché terrible, que les gens sortent quand ils ne savent vraiment plus quoi dire. C'est strictement faux en plus. Il y a des gens qui meurent de leurs blessures et, quand vous êtes mort, il n'y a plus grand-chose à guérir." Depuis le départ de la mère, leur cellule familiale est devenue exclusivement masculine. Elle est partie à l’étranger, paraît-il, avec un autre homme, sans doute en Italie, d’où elle leur envoie, cinq fois par an, à l’occasion de Noël ou des anniversaires, des cartes postales. Même le chien Daan, qui a tant pleuré son absence -comme pour les garçons, elle était sa préférée -, a fini par comprendre qu’elle ne reviendra pas. C’est donc leur père Gerard qui s’occupe d’eux, assurant le quotidien, les visites aux grands-parents dan leur maison au bord d’un lac et l’organisation des grandes vacances, dans une région de France chaque fois différente où ils se rendent à bord d’une vieille guimba...