"Amsterdam" - Ian McEwan
Amer & Taciturne.
Clive, célèbre compositeur, et son ami Vernon, directeur de rédaction d’un grand journal londonien, assistent aux obsèques de Molly Lane, critique gastronomique réputée, qui fut leur maîtresse à différentes périodes de leurs existences. Est également présent le ministre des affaires étrangères, Julian Garmony, dernier amant de la défunte, que Clive et Vernon tiennent en bien piètre estime.
C’est pourquoi lorsque Georges Lane, le veuf de Molly, offre au directeur de rédaction un moyen de détruire la carrière de Garmony, il n’hésite pas une seconde malgré les réticences de son ami Clive, y voyant de plus une occasion de redynamiser les ventes déclinantes de son journal.
Ian McEwan est incontestablement un écrivain talentueux, qui sait tenir son lecteur par une écriture riche et précise, et une utilisation très juste du détail. Malgré tout, « Amsterdam » n’a pas été un coup de cœur, car c’est un roman dans lequel je n’ai pas réussi à m’impliquer réellement. En y réfléchissant, je crois que cela tient surtout au fond du récit : il s’agit essentiellement d’une histoire d’hommes, qui évoluent dans un monde d’hommes, et a fortiori d’hommes plutôt méprisables !
Politique, art, médias, l’auteur s’attaque à des sphères de la société gangrénées par les travers des représentants du sexe mâle qui y évoluent majoritairement : ambition personnelle, individualisme, mépris des autres…La valeur qui prévaut est celle de la notoriété, du pouvoir (un exemple : lorsque Clive se présente au commissariat pour témoigner dans le cadre d’une affaire de viol, les représentants de l’ordre lui font des courbettes, alors qu’il serait passible d’une accusation pour non-assistance à personne en danger).
Dans ce monde, les femmes apparaissent a contrario parées de toutes les qualités, de la compréhensive épouse du ministre, qui en tant que chirurgien, travaille à sauver de vies, à la défunte Molly, maîtresse et confidente généreuse vis-à-vis de ses amants. Et l'auteur ne s'attarde pas sur ces apparitions, comme si son but était de nous démontrer que ce sont bel et bien les hommes et leur dérisoire soif de pouvoir qui occupent le devant de la scène.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que McEwan porte sur cette société masculine un regard très pessimiste et désabusé. D’ailleurs, en lisant la biographie rédigée par Thomas, on l’imagine dans la vie aussi amer et taciturne que l’impression qu’il laisse à la lecture de ce roman…
A lire également, chez les Chats : L'AVIS DE THOM
Clive, célèbre compositeur, et son ami Vernon, directeur de rédaction d’un grand journal londonien, assistent aux obsèques de Molly Lane, critique gastronomique réputée, qui fut leur maîtresse à différentes périodes de leurs existences. Est également présent le ministre des affaires étrangères, Julian Garmony, dernier amant de la défunte, que Clive et Vernon tiennent en bien piètre estime.
C’est pourquoi lorsque Georges Lane, le veuf de Molly, offre au directeur de rédaction un moyen de détruire la carrière de Garmony, il n’hésite pas une seconde malgré les réticences de son ami Clive, y voyant de plus une occasion de redynamiser les ventes déclinantes de son journal.
Ian McEwan est incontestablement un écrivain talentueux, qui sait tenir son lecteur par une écriture riche et précise, et une utilisation très juste du détail. Malgré tout, « Amsterdam » n’a pas été un coup de cœur, car c’est un roman dans lequel je n’ai pas réussi à m’impliquer réellement. En y réfléchissant, je crois que cela tient surtout au fond du récit : il s’agit essentiellement d’une histoire d’hommes, qui évoluent dans un monde d’hommes, et a fortiori d’hommes plutôt méprisables !
Politique, art, médias, l’auteur s’attaque à des sphères de la société gangrénées par les travers des représentants du sexe mâle qui y évoluent majoritairement : ambition personnelle, individualisme, mépris des autres…La valeur qui prévaut est celle de la notoriété, du pouvoir (un exemple : lorsque Clive se présente au commissariat pour témoigner dans le cadre d’une affaire de viol, les représentants de l’ordre lui font des courbettes, alors qu’il serait passible d’une accusation pour non-assistance à personne en danger).
Dans ce monde, les femmes apparaissent a contrario parées de toutes les qualités, de la compréhensive épouse du ministre, qui en tant que chirurgien, travaille à sauver de vies, à la défunte Molly, maîtresse et confidente généreuse vis-à-vis de ses amants. Et l'auteur ne s'attarde pas sur ces apparitions, comme si son but était de nous démontrer que ce sont bel et bien les hommes et leur dérisoire soif de pouvoir qui occupent le devant de la scène.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que McEwan porte sur cette société masculine un regard très pessimiste et désabusé. D’ailleurs, en lisant la biographie rédigée par Thomas, on l’imagine dans la vie aussi amer et taciturne que l’impression qu’il laisse à la lecture de ce roman…
A lire également, chez les Chats : L'AVIS DE THOM
En tant qu'homme, je n'ai pas vraiment réussi à m'impliquer dans ce livre non plus ! :)
RépondreSupprimerP.S. On n'est pas tous comme ça, tu sais ! ;)
Et heureusement! ;)
RépondreSupprimerMoi je suis complètement comme ça :-))
RépondreSupprimer(comment ça mon sex appeal en prend un coup ???)