"La vie devant ses yeux" - Laura Kasischke
Conte de fées ?
D'emblée, l'héroïne de "La vie devant ses yeux" est horripilante...
Diana McFee, la petite quarantaine, est belle, mariée à un professeur d'université qu'elle aime comme au premier jour et dont elle admire l'intelligence. Ils sont les parents d'une gentille fillette blonde comme sa maman, et vivent dans la grande maison dont Diana a toujours rêvé...
Mais aussi, d'emblée, quelque chose cloche dans ce tableau idyllique...
Il y a ce prologue, tout d'abord, qui dépeint une scène d'horreur (un jeune pris de démence abat des camarades de lycée) et puis le caractère idéal que revêt le quotidien de Diana lui confère une texture irréelle, caricaturale, déstabilisant le lecteur qui se demande s'il ne serait pas en train de lire un roman dégoulinant de mièvrerie !
Puis, peu à peu, l'impression se confirme, et le vernis qui fait reluire la vie rêvée de l'héroïne se fissure, laissant apparaître des failles de plus en plus monstrueuses. Diana est assaillie de pensées parasites qui, de simples impressions insidieuses et importunes se transforment en idées obsédantes, en hallucinations inquiétantes. Son quotidien se déroule sans drame apparent et finit néanmoins par prendre des allures de cauchemar alimenté par une peur latente et grandissante dont elle ne parvient à saisir le sens et l'origine.
Laura Kasischke maîtrise sa technique : elle introduit progressivement dans son récit les éléments qui font s'interroger le lecteur sur la finalité d'une intrigue qui oscille entre une réalité qui semble trop clinquante pour être vraie et des événements dont il ignore si ils sont réels ou le fruit de l'imagination de l'héroïne. Mais au-delà du savoir-faire de l'auteur, il m'a manqué quelque chose pour que la lecture de "La vie devant ses yeux" représente une expérience vraiment notable. L'opposition entre l'apparente perfection la vie de Diana et le caractère horrifique de ses "visions" aurait pu selon moi être traité avec davantage de subtilité, et ce roman souffre de longueurs qui ont émoussé mon intérêt.
Je ressors donc de ce premier contact avec l’œuvre de Laura Kasiscke empreinte d'un sentiment mitigé. La prochaine étape sera celle de la lecture de "A suspicious river" qui m'attend sur ma PAL.
A voir...
Diana McFee, la petite quarantaine, est belle, mariée à un professeur d'université qu'elle aime comme au premier jour et dont elle admire l'intelligence. Ils sont les parents d'une gentille fillette blonde comme sa maman, et vivent dans la grande maison dont Diana a toujours rêvé...
Mais aussi, d'emblée, quelque chose cloche dans ce tableau idyllique...
Il y a ce prologue, tout d'abord, qui dépeint une scène d'horreur (un jeune pris de démence abat des camarades de lycée) et puis le caractère idéal que revêt le quotidien de Diana lui confère une texture irréelle, caricaturale, déstabilisant le lecteur qui se demande s'il ne serait pas en train de lire un roman dégoulinant de mièvrerie !
Puis, peu à peu, l'impression se confirme, et le vernis qui fait reluire la vie rêvée de l'héroïne se fissure, laissant apparaître des failles de plus en plus monstrueuses. Diana est assaillie de pensées parasites qui, de simples impressions insidieuses et importunes se transforment en idées obsédantes, en hallucinations inquiétantes. Son quotidien se déroule sans drame apparent et finit néanmoins par prendre des allures de cauchemar alimenté par une peur latente et grandissante dont elle ne parvient à saisir le sens et l'origine.
Laura Kasischke maîtrise sa technique : elle introduit progressivement dans son récit les éléments qui font s'interroger le lecteur sur la finalité d'une intrigue qui oscille entre une réalité qui semble trop clinquante pour être vraie et des événements dont il ignore si ils sont réels ou le fruit de l'imagination de l'héroïne. Mais au-delà du savoir-faire de l'auteur, il m'a manqué quelque chose pour que la lecture de "La vie devant ses yeux" représente une expérience vraiment notable. L'opposition entre l'apparente perfection la vie de Diana et le caractère horrifique de ses "visions" aurait pu selon moi être traité avec davantage de subtilité, et ce roman souffre de longueurs qui ont émoussé mon intérêt.
Je ressors donc de ce premier contact avec l’œuvre de Laura Kasiscke empreinte d'un sentiment mitigé. La prochaine étape sera celle de la lecture de "A suspicious river" qui m'attend sur ma PAL.
A voir...
J'avais apprécié avec réserve Un oiseau blanc dans le blizzard.
RépondreSupprimerJe crois que j'ai noté celui-ci dans ma LAL (avis très positif d'Ys, si j'ai bon souvenir), mais je vais peut-être y réfléchir à deux fois.
Quoi qu'il en soit, il est vrai que les histoires de Kaschiske (un nom plus difficile à écrire que Nietsche, qui l'eut cru?) ont le don de générer un tourment qu'il est difficile de ne pas confondre avec un sentiment mitigé, je trouve.
J'attends d'avoir lu A suspicious river avant de décider si je persévèrerai ou pas dans la découverte de cette auteure.
RépondreSupprimerJ'ai lu tous ses romans mais je n'ai plus trop de souvenirs de celui-ci en particulier. Il a toujours chez elle une description d'ambiances particulières, avec un ou plusieurs éléments qui viennent troubler une vie très normale.
RépondreSupprimerJe dirais que mon préféré est "La couronne verte".
Ah, je n'ai jamais entendu parler de celui-là... à noter si A Suspicious River m'a convaincue !
RépondreSupprimer