LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

"Villa avec piscine" - Herman Koch

Dispensable...

Deux sentiments contradictoires ont accompagné le début de ma lecture de "Villa avec piscine". Le premier fut plutôt positif, car suscité par les retrouvailles avec le ton acerbe d'Herman Koch, découvert avec "Le dîner". Le second, plus mitigé, car lié aux longueurs qui alourdissent -déjà !- le début de l'intrigue, a quelque peu refréné mon enthousiasme.

Et c'est, au fil des pages, l'ennui qui a finalement pris le dessus.

Marc Schlosser, le narrateur, (qui n'inspire guère la sympathie), est médecin. Il s'est spécialisé dans le suivi complaisant et superficiel d'une patientèle composée de célébrités du cinéma, de la télévision ou de la littérature. Ses malades apprécient ce praticien peu regardant quant à la prescription de substances susceptibles de leur redonner le sourire et l'énergie nécessaire pour supporter la frénésie et les excès de leurs modes de vie. 

Dire que Marc exerce son métier sans passion est un euphémisme. Les corps qu'il ausculte, examine, le dégoûtent, et il n'éprouve pour ses clients fortunés qu'un mépris sarcastique.
Pour l'heure, notre docteur se retrouve dans une posture inconfortable : le décès d'un de ses patients, le comédien Ralph Meier, considéré comme suspect, est l'objet d'une convocation au conseil de l'ordre. La veuve de l'acteur s'est d'ailleurs présentée au cabinet de Marc pour y faire un scandale, en l'accusant d'assassinat.

Un bond en arrière nous ramène aux circonstances de la rencontre entre Ralph et celui qui allait devenir son médecin traitant, et plus particulièrement au séjour que Marc et sa famille passèrent dans la villa louée par les Meier, en villégiature dans le sud. Le cynisme et l'insensibilité du docteur font alors place à la sollicitude et au dévouement dont fait preuve le père de famille, qui nous étonne à s'émouvoir face au spectacle d'animaux malades, et qui subit avec angoisse le spectacle de la concupiscence qu'éveille chez son hôte sa jolie fille adolescente...

La thématique et les situations propres à insuffler au récit un ton piquant et un rythme enlevé, ne sont malheureusement pas, à mon sens, exploitées au mieux. L'intrigue traîne en longueur, pâtit même à certains moments d'une certaine fadeur et mon intérêt s'est rapidement émoussé...

Commentaires

  1. Zut, je l'ai depuis un moment dans ma PAL, ce n'est pas ton billet qui va m'encourager à l'en sortir. ;)

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    1. Beaucoup de lecteurs l'ont aimé, peut-être te plaira-t-il aussi....
      Personnellement, j'ai, de loin, préféré Le dîner.

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  2. Bonjour Inganmic, si tu as aimé Le dîner (que j'ai moyennement apprécié), je passe sur celui-là pour le moment. Pour le dîner, j'avais trouvé les personnages antipathiques et l'histoire m'avait laissée perplexe. Bonne après-midi.

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    1. Les personnages de ce titre ont pas mal de points communs avec ceux du Dîner... entre ça et l'ennui que j'ai éprouvé pendant ma lecture, ce n'est pas moi qui insisterai pour que tu le lises !

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  3. J'avais adoré "Le dîner", piègeux à souhait ... Et je me méfiais un peu de celui-ci, craignant une déception ... Tu confirmes ... Dommage, le cynisme peut être drôle, mais il faut quand même une histoire qui soutienne le rythme !

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    1. Oh, oui, je confirme... la fin rattrape un peu l'ensemble, mais ne vaut tout de même pas le coup de se taper plusieurs centaines de pages !

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