"La fin des temps" - Haruki Murakami
Au pays des merveilles sans merci...
Ce roman nous plonge, en alternance, au cœur de deux mondes. Dans l’un, un vieux savant farfelu charge un informaticien de coder les programmes relatifs à ses travaux ultra secrets et, selon leur auteur, d’une importance capitale. Dans l’autre, le narrateur est nouveau venu au sein d’une mystérieuse cité ceinte de hautes murailles, de laquelle seuls peuvent sortir les troupeaux de licornes qui y vivent. Au fil du récit, le lien va se faire de plus en plus étroit entre ces deux univers, jusqu’à l’ultime fusion…
Je considère Murakami comme un magicien : dans chacun de ses récits, il déploie une imagination fabuleuse, au sens propre comme figuré du terme. Ainsi que je l’ai déjà mentionné (sur l'ancien forum), lire l’un de ses romans, c’est comme entrer dans un rêve : on a l’impression d’évoluer dans le monde réel, et puis survient un événement surnaturel ou juste une légère anomalie qui nous détrompent, mais de façon très subtile ; on n’est jamais vraiment ni dans le fantastique ni dans le prosaïsme de la réalité. Disons plutôt que l’on flotte entre les deux…
De plus, comme dans les songes, même les dangers ne semblent pas réellement crédibles ou fatals. Les personnages les subissent avec une certaine philosophie et une inquiétude toujours très mesurée.
La fin des temps ne déroge pas à la règle. C’est un livre qui pour moi regorge de poésie ; rien que le sous-titre donné à l’un des deux mondes laisse rêveur : « pays des merveilles sans merci »… Et puis, comme à son habitude, l’auteur nous abreuve de références musicales et littéraires extrêmement diverses, ajoutant à la richesse du récit. Enfin, il réussit, par ces allers-retours entre ces univers parallèles, dans lesquelles l’histoire se déroule avec une lente progression, à distiller un suspense très prenant.
Bref, J’ADORE MURAKAMI !
Je considère Murakami comme un magicien : dans chacun de ses récits, il déploie une imagination fabuleuse, au sens propre comme figuré du terme. Ainsi que je l’ai déjà mentionné (sur l'ancien forum), lire l’un de ses romans, c’est comme entrer dans un rêve : on a l’impression d’évoluer dans le monde réel, et puis survient un événement surnaturel ou juste une légère anomalie qui nous détrompent, mais de façon très subtile ; on n’est jamais vraiment ni dans le fantastique ni dans le prosaïsme de la réalité. Disons plutôt que l’on flotte entre les deux…
De plus, comme dans les songes, même les dangers ne semblent pas réellement crédibles ou fatals. Les personnages les subissent avec une certaine philosophie et une inquiétude toujours très mesurée.
La fin des temps ne déroge pas à la règle. C’est un livre qui pour moi regorge de poésie ; rien que le sous-titre donné à l’un des deux mondes laisse rêveur : « pays des merveilles sans merci »… Et puis, comme à son habitude, l’auteur nous abreuve de références musicales et littéraires extrêmement diverses, ajoutant à la richesse du récit. Enfin, il réussit, par ces allers-retours entre ces univers parallèles, dans lesquelles l’histoire se déroule avec une lente progression, à distiller un suspense très prenant.
Bref, J’ADORE MURAKAMI !
Commentaires
Je ne crois pas que Murakami flirte avec le fantastique dans tous ses romans, par contre, ce que tu dis du détachement des personnages est très vrai, si bien qu'on peut avoir cette impression d'irréalité.
Je conseille chaudement aussi Les chroniques de l'oiseau à ressort(quoique un peu longues) et son recueil de nouvelles L'Eléphant s'évapore.
Par contre, tout n'est pas du même tonneau chez Murakami et on peut délaisser quelques-uns de ces titres comme Kafka et Danse,Danse,Danse.
Après, c'est sûr, c'est subjectif.
Contrairement à toi, j'avais adoré "Kafka sur le rivage"! :)
Pour Kafka, je trouve le récit trop visiblement fantastique et les personnages pas assez charismatiques.
Dans la Fin des temps, Murakami trouve un compromis merveilleusement imperceptible entre réalité et onirisme. C'est la clé du bonheur de cette lecture à mes yeux.
Sans doute comme tu dis, une question de sensibilités différentes.