"La tante Julia et le scribouillard" - Mario Vargas Llosa
"(…) les livres sortaient de cette petite tête obstinée et de ces mains infatigables, l'un après l'autre, à la mesure adéquate, comme des chapelets de saucisses d'une machine." Varguitas, narrateur et double de l’auteur, revient sur une période de sa jeunesse.  Nous sommes dans les années 1950, et il étudie alors le droit, sans grande conviction mais avec résignation (se soumettant au souhait de sa " cancéreuse famille "), à l’université de Lima (lui aurait préféré devenir écrivain). Pour arrondir ses fins de mois, il rédige et diffuse les actualités à l’antenne de Radio Panama, des bulletins d’une minute chaque heure, ce qui lui laisse le temps de suivre ses cours à la fac, mais aussi et surtout de traîner dans les couloirs de Radio Central, dont son patron est également propriétaire. Autant Radio Panama, snob et cosmopolite, se veut moderne en diffusant essentiellement du jazz et du rock, autant Radio Central est plébéienne, voire populacière. On y pas...