"Le Chameau Sauvage" - Philippe Jaenada
Succulent.
Le jour où il tombe dans sa baignoire et s'électrise en tentant de réparer son radiateur marque le début d'une série de déboires pour Halvard Sanz. Ainsi, accusé de vol suite à un quiproquo, il passe une nuit en prison ; puis, ayant rencontré dans d'étranges circonstances Pollux Lesiak, femme qu'il pense être celle de sa vie, cette dernière disparaît presque aussitôt. Accessoirement, il se brouille avec sa fiancée ainsi qu'avec une partie de ses connaissances.
Il est dès lors obsédé par le souvenir de Pollux, et son existence prend un tour chaotique : il décide successivement de vivre cloîtré, puis de se rouvrir au monde tout en sombrant dans l'alcool, pour finir par prendre un nouveau départ en changeant notamment d'appartement et de métier. Mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à oublier celle qu'il considère déjà comme son épouse (bien qu'il ne l'ai pas vue plus de quelques minutes...).
Tout au long du roman, on suit dans les moindres détails les cheminements de pensée du narrateur et la descriptions de ses états d'âme. Il aurait pu en découler un récit pesant, voire égocentrique. Seulement, l'enchainement des situations burlesques (on se croirait parfois dans un film de Begnini), l’auto-dérision et la naïveté quasi-enfantine dont fait preuve Halvard, le rendent particulièrement attachant et émouvant. De plus, il croise sur sa route des personnages souvent invraisemblables (telle cette jeune fille timide qu'il invite à attendre le métro au chaud chez lui, et qui se métamorphose en furie hystérique..), ce qui pimente le récit, et son interprétation des événements qui lui arrivent et de ses émotions est si minutieuse et imagée qu'elle en est souvent hilarante !
Bref, mis à part quelques longueurs que, pour ma part, je lui pardonne facilement, c'est un roman succulent !
Il est dès lors obsédé par le souvenir de Pollux, et son existence prend un tour chaotique : il décide successivement de vivre cloîtré, puis de se rouvrir au monde tout en sombrant dans l'alcool, pour finir par prendre un nouveau départ en changeant notamment d'appartement et de métier. Mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à oublier celle qu'il considère déjà comme son épouse (bien qu'il ne l'ai pas vue plus de quelques minutes...).
Tout au long du roman, on suit dans les moindres détails les cheminements de pensée du narrateur et la descriptions de ses états d'âme. Il aurait pu en découler un récit pesant, voire égocentrique. Seulement, l'enchainement des situations burlesques (on se croirait parfois dans un film de Begnini), l’auto-dérision et la naïveté quasi-enfantine dont fait preuve Halvard, le rendent particulièrement attachant et émouvant. De plus, il croise sur sa route des personnages souvent invraisemblables (telle cette jeune fille timide qu'il invite à attendre le métro au chaud chez lui, et qui se métamorphose en furie hystérique..), ce qui pimente le récit, et son interprétation des événements qui lui arrivent et de ses émotions est si minutieuse et imagée qu'elle en est souvent hilarante !
Bref, mis à part quelques longueurs que, pour ma part, je lui pardonne facilement, c'est un roman succulent !
Je ne sais pas pourquoi, Jaenada ne me tente pas, malgré le concert de dithyrambes qui l'entourent toujours chez les chats...J'ai "Le Cosmonaute" chez moi, mais je n'arrive pas à me motiver pour le lire...
RépondreSupprimerJe n'ai lu que celui-là mais j'ai acheté récemment La grande à bouche molle. Ce qui m'a vraiment plue chez lui, c'est une façon d'écrire qui lui est vraiment propre, faite d'autodérision, d'humour un peu naïf...tu peux toujours essayer, quitte à abandonner si tu es vraiment réfractaire. Au mieux ce sera une belle découverte.
RépondreSupprimerLise, si tu as envie de t'échauffer, il y a plein de textes courts (pour la plupart inédités) sur le site officielle de Jaeana. Notamment celui-ci (dont je t'avais parlé par ailleurs), que j'ai eu le plaisir de voir...comment dit-on ? Interprété en live :-))
RépondreSupprimerhttp://www.jaenada.com/textes/mybonnie.php
Vraiment, Laiezza, tu peux y aller. Pour moi, Jaenada est un des meilleurs auteurs français d'aujourd'hui. Et tu sais comme je suis sévère, et avec le roman, et avec les romanciers français. Je me demande même si je ne vais pas le proposer comme Aristochat, tiens...
RépondreSupprimerAh ! C'est vrai qu'il est coolos, ce texte !
RépondreSupprimerJe lirai donc du Jaenada. C'est dit !
Il s'agit, bien sûr, d'une "réédition" de la critique d'Ingannmic, qui a conduit à l'élection de Philippe Jaenada en tant qu'Aristochat.
RépondreSupprimerPour des raisons techniques, nous n'avont pas pu supprimer les commentaires de l'époque.
Merci de votre compréhension :)
Ca me donne l'occase de dire : jolie critique Ingannmic ! :)
RépondreSupprimerA mon humble avis "Le chameau" est le meilleur Jaenada, juste devant "Le Cosmonaute". Bon en fait je les aime tous...mais "Le chameau" c'est quand même un bonheur de lecture !
Le cosmonaute est le prochain sur ma liste. Je viens de finir La bouche à grande molle, qui m'a plu aussi. Mais comme il y a un "style Jaenada", je crois que le premier roman que l'on lit de lui reste marquant (pour les suivants, il y a l'effet découverte en moins..). En plus, Le chameau sauvage a une histoire paticuliére en ce qui me concerne : en cours de lecture, je l'ai oublié au lavomatique, et quelqu'un l'a pris. Il a fallu que j'attende de le trouver à la bibliothèque pour le terminer (il me restait 50 pages) mais je me dis que peut-être, un autre lecteur a découvert Jaenada, comme ça..
RépondreSupprimerEh bien, je te trouve vachement laxiste, avec les voleurs de livres !! :))
RépondreSupprimerSur le moment, j'avoue que j'étais dépitée, mais surtout parce que je ne l'avais pas fini...sur le principe, je me dis qu'une bonne lecture, ça se partage. Et puis, j'ai prêté tellement de livres qu'on ne m'a jamais rendus, au moins ce voleur-là ne me connaissait pas..
RépondreSupprimerBah oui Laiezza...je ne te savais pas si à cheval sur la notion de propriété ;-)
RépondreSupprimerSinon j'avais bien aimé "Le Chameau...", mais je l'ai lu à sortie (1997). Autant vous dire que je ne m'en rappelle plus vraiment...