LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

"Le jardin du bossu" - Franz Bartelt

Tel est pris qui croyait prendre !

Installé dans son bistrot habituel à boire une bière, le narrateur surprend avec intérêt les propos d'un "con" visiblement très alcoolisé, qui se vante de posséder des millions en liquide, entreposés dans le tiroir de sa salle à manger. Quel aubaine pour ledit narrateur, qui vient de se faire mettre à la porte par sa petite amie, cette dernière lui ayant signifié qu'il était inutile qu'il revienne le portefeuille vide ! Très vite, il élabore un plan d'une simplicité enfantine : suivre le "con" jusqu'à son domicile, attendre que celui-ci s'endorme pour y pénétrer, faire main basse sur le magot, et partir reconquérir Karine (la petite amie en mal de liquidités).

Seulement, les événements ne se déroulent pas exactement comme prévu. Alors que le voleur, les mains pleines de billets, s'apprête à exécuter la dernière phase de son plan, le "con" se réveille, et il ne semble curieusement plus être aussi saoul qu'il le paraissait quelques instants plus tôt.

Cocasse : voilà le terme qui me vient spontanément à l'esprit pour qualifier ce roman de Franz Bartelt. La singularité et la truculence de ses personnages prêtent souvent à rire. D'un côté, nous avons comme narrateur un individu pontifiant, pétri de contradictions dont il s'accommode avec une mauvaise foi presque candide, et de l'autre, nous avons un "con" qui passe rapidement du statut de victime potentielle à celui de maître d'un jeu qui va engendrer des situations burlesques, donnant lieu à des scènes et des dialogues parfois surréalistes. Les relations entre ces deux protagonistes, qui finissent par nouer des liens quelques peu particuliers acquièrent, au-delà de l'aspect tragicomique de leur histoire, un caractère assez touchant.

Tout cela fait du "Jardin du bossu" un récit agréable et amusant, auquel je ferai tout de même un reproche : j'ai eu par moments l'impression que certains traits d'humour, et certaines ficelles dans le déroulement de l'intrigue, se répétaient, et je trouve que c'est dommage, dans la mesure où il s'agit d'un roman très court.

J'ai en revanche aimé le dénouement, qui apporte à l'ensemble un éclairage différent, et donne quelques occasions supplémentaires de rire à rebours de certaines situations.

Commentaires

  1. Un con pas si con que çà ? C'est pour moi : zou, sur la LAL ! Et comme en plus, il est court, si mon libraire le dépose sous mes yeux, il ne passera même pas dans la PAL ! (Misère, tous les pavés qui s'entassent chez moi : en 2011 je dis NON !)

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