"Galápagos" - Kurt Vonnegut
Le narrateur de ce roman est un fantôme, qui nous « parle » depuis un futur d’un million d’années, pour nous conter les événements survenus en 1986 : d’une part la quasi extinction de la race humaine, et d’autre part le naufrage de quelques individus sur une île des Galápagos, dont certains deviendront les ancêtres de l’humanité à venir.
Ce qui surprend d’abord chez Vonnegut, c’est un style particulier, car émaillé de quelques bizarreries ; celle, par exemple, de placer les éléments de ses phrases et d’utiliser la ponctuation de façon fantaisiste. De même, le ton est tantôt faussement ingénu, tantôt inutilement alambiqué. L’impression qui en ressort, c’est que Vonnegut joue avec les mots et la syntaxe, et, en ce qui me concerne, j’ai trouvé cette lecture très ludique, ce qui peut paraître paradoxal dans la mesure où le fond du récit est finalement plutôt sérieux, voire lugubre…
L’auteur, d’une façon qui peut presque passer pour fortuite, fustige à la fois la bêtise humaine dans son ensemble, et les conséquences dramatiques de cette bêtise : dommages écologiques, attachement de l’homme à la valeur finalement virtuelle de l’argent, guerres inutiles.
Régulièrement, il nous rappelle que c’est la taille trop importante de notre cerveau qui serait la cause de tous ces maux, et en arrive à la conclusion suivante : c’est en régressant (d’un point de vue technologique notamment), que non seulement l’Homme, mais aussi l’ensemble de la vie terrestre, trouveront leur salut…
Il parvient, avec une ironie mordante, à nous donner une belle leçon d’humilité, sans pour autant passer pour un moralisateur.
L’auteur, d’une façon qui peut presque passer pour fortuite, fustige à la fois la bêtise humaine dans son ensemble, et les conséquences dramatiques de cette bêtise : dommages écologiques, attachement de l’homme à la valeur finalement virtuelle de l’argent, guerres inutiles.
Régulièrement, il nous rappelle que c’est la taille trop importante de notre cerveau qui serait la cause de tous ces maux, et en arrive à la conclusion suivante : c’est en régressant (d’un point de vue technologique notamment), que non seulement l’Homme, mais aussi l’ensemble de la vie terrestre, trouveront leur salut…
Il parvient, avec une ironie mordante, à nous donner une belle leçon d’humilité, sans pour autant passer pour un moralisateur.
Wahou, un de mes livres préférés de mon papa (je vous ai dit que Vonnegut était mon père? -enfin, je crois).
RépondreSupprimerExcellent choix, Inganmic.
J'en parle aussi ici: http://zaph09.blogspot.com/2008/02/galapagos-kurt-vonnegut.html
Et moi, j'ai écrit de ce livre :
RépondreSupprimer"un livre que j'aurais bien été tenter de qualifier de chef d’œuvre si – hélas – il n’avait pas été si drôle. Et comme vous le savez sûrement, il est formellement interdit par le Conseil Supérieur des Critiques Littéraires d’accoler l’expression chef d’œuvre aux termes livre drôle. Je me contenterai donc de dire que « Galapagos » est très très très très bien."
:-D
C'est quoi cette image ? Depuis quand y a t'il un traitement de faveur pour certains auteurs sur le blog des chats ???
Zut, on peut faire une petite faveur à papa, quand-même! :-D
RépondreSupprimerSoit :-)
RépondreSupprimer(il y aura bien une chatte de biblio pour m'aider à illustrer "La Bête qui meurt", de mon père à moi ;-))
Le problème, c'est qu'après avoir fini Galapagos, je me suis lancée dans Le monde selon Garp, et qu'arrivée à la 400ème page, j'en suis encore à m'ennuyer, m'ennuyer,m'ennuyer..."quand est-ce que ça commence..?"
RépondreSupprimerNe ris pas, Thom, stp..
Je ne ris pas. Au contraire, je trouve ça très intéressant. C'est sûr qu'enchainer Will Self la première semaine, Vonnegut la seconde et Irving la troisième...ça remet les choses à leur juste niveau. Commentaire écrit sans jamais déserrer les lèvres. Juré.
RépondreSupprimerHeureusement, sauvée par l'aristochat, c'est Ténèbres prenez-moi la main qui est prévu pour la 4ème semaine..dites-moi, à propos, cette Ginette, elle n'est pas réelle, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerEn réalité, il s'agit peut-être de Gilbert qui se fait passer pour Ginette, qui peut savoir? ;-)
RépondreSupprimerNan mais c'est pas possible ça ! sur 8 commentaires 2 sont à propos du livre, les autres confinent au N'importe quoi (marque déposée ailleurs)ou au Néant absolu (autre marque déposée)... On est sur un blog littéraire les chats, alors un peu de sérieux littéraire, de réflexion et élevons le débat... et un peu de retenue aussi, imaginez que le Conseil Supérieur des Critiques Littéraires nous lisent hein
RépondreSupprimer;-)
Dans un article sur Vonnegut, le flood est la loi et les commentaire intelligent, le chaos ;-)
RépondreSupprimer...ligence :-p
RépondreSupprimerVoilà un auteur qui pourrait vraiment me plaire ! Je viens de trouver "Abattoir n°5" sur Price***, je prends !
RépondreSupprimerExcellent choix !
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