LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

Soit dit en passant... autour de Jim Thompson

"Deuil dans le coton" 

Une petite ville de l'Oklahoma, au sein de laquelle cohabitent Blancs et "sang-mêlés", descendants plus ou moins directs des tribus indiennes auxquelles appartenaient -et appartiennent encore, pour certaines- les terres d'origine.
Tom Carver, fils adoptif d'un fermier raciste et violent, a une liaison avec Donna Bienvenu, riche héritière dont un quart de sang indien coule dans les veines.
La situation, explosive, va dégénérer suite à un enchaînement d'événements dramatiques motivés par la haine des uns et les frustrations des autres...
Un contexte et un point de départ intéressants, mais traités à mon avis de façon trop expéditive : le personnage principal -et narrateur- devient lucide en quelques heures quant à la véritable nature de son père et devine les secrets que celui-ci lui cache depuis sa naissance, prise de conscience qui me semble quelque peu rapide...
De même, le dénouement final m'a paru peu crédible, faisant perdre à l'histoire de sa consistance

"Les arnaqueurs" 

Roy Dillon, voyageur de commerce basé à Los Angeles, est en réalité un spécialiste de l'arnaque, ce qui lui permet d'arrondir généreusement ses fins de mois. Sa mère Lilly, également dotée de talent dans le domaine de l'escroquerie, n'a jamais fait preuve d'un grand instinct maternel et ils entretiennent de lointains rapports. C'est pourquoi sa soudaine apparition et sa sollicitude envers un fils qui se découvre atteint d'un ulcère surprend le jeune homme.

Une ambiance de film noir, des personnages sans scrupules, qui ont relégué leur conscience aux oubliettes et ne vivent plus que pour l'appât du gain et l'absolue nécessité de triompher sur l'autre, d'avoir le dernier mot d'une surenchère qui paraît tellement dérisoire…Un roman court mais percutant, qui s'achève dans un paroxysme de cynisme.
Merci au passage à Tom : j'ai persévéré et je ne le regrette pas : c'est en découvrant tes fétiches que j'ai eu envie de lire cet auteur, et je viens juste de me procurer 1275 âmes, que je ne vais pas tarder à dévorer, sans doute.

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