"La ballade de l'impossible" - Haruki Murakami
Retrouvailles réussies...
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu Murakami. Depuis, je crois, la légère déception provoquée par 1Q84.
J'ai donc profité des vacances pour découvrir un de ses premiers titres (et peut-être l'un des plus célèbres, notamment depuis son adaptation cinématographique, diffusée dans les salles obscures françaises en 2011).
Et j'ai retrouvé, avec beaucoup de plaisir, ce qui fait le charme de ses romans. Ses atmosphères doucement mélancoliques, qui nous imprègnent presque subrepticement, et laissent en nous des échos qui résonnent parfois longtemps après la fin de la lecture. Ses personnages, riches d'une maturité et d'un esprit d'ouverture qui les rendent touchants. Son écriture limpide et poétique, qui nous porte naturellement au fil de ses récits.
Watanabe se remémore la fin de sa jeunesse, et l'étrange histoire d'amour qu'il vécut avec Naoko. Il avait fait la connaissance de cette dernière par l'intermédiaire de Kisuki, dont elle était la petite amie. Kisuki était alors le seul ami de Watanabe, adolescent solitaire et indépendant. Son suicide, le jour de ses dix-sept ans, hantera Watanabe et Naoko, qui tombera peu à peu dans la démence.
Le narrateur évoque, en même temps que lien ténu qu'il noue avec la fragile Naoko, ses années estudiantines et sa passion pour la littérature (notamment américaine : "Gatsby le magnifique", qu'il a lu trois fois, est alors son livre de chevet), les anecdotes inspirées de vie dans un foyer de garçons (certains passages à ce sujet sont d'ailleurs très drôles), et les rencontres qui l'ont marqué.
Les rencontres... cela aussi fait partie de ce qui fait le sel des romans de Murakami : on a l'impression que ses héros ne croisent que des individus atypiques, dotés de caractéristiques souvent remarquables. Aussi, il nous livre une galerie de personnages secondaires attachants, chacun étant à sa manière inoubliable. Peut-être est-ce le regard de l'auteur sur ses protagonistes qui les rend si extraordinaires : il donne le sentiment de les considérer avec tendresse, clairvoyance, et une saine curiosité dénuée de tout jugement.
Avec "La ballade de l'impossible", Haruki Murakami traite sur ce ton qui lui est propre -ce singulier mélange de mélancolie et de sérénité- de thèmes universels : l'initiation à l'amour, à la mort, et la difficulté à négocier ce délicat passage qui sépare l'adolescence de l'âge adulte, en apprenant à cohabiter, en paix, avec soi-même.
![](https://4.bp.blogspot.com/-7Fr9pRJrfJ4/U_T762bscEI/AAAAAAAAE3U/YvYSPK-jBbo/s1600/impos.jpg)
J'ai donc profité des vacances pour découvrir un de ses premiers titres (et peut-être l'un des plus célèbres, notamment depuis son adaptation cinématographique, diffusée dans les salles obscures françaises en 2011).
Et j'ai retrouvé, avec beaucoup de plaisir, ce qui fait le charme de ses romans. Ses atmosphères doucement mélancoliques, qui nous imprègnent presque subrepticement, et laissent en nous des échos qui résonnent parfois longtemps après la fin de la lecture. Ses personnages, riches d'une maturité et d'un esprit d'ouverture qui les rendent touchants. Son écriture limpide et poétique, qui nous porte naturellement au fil de ses récits.
Watanabe se remémore la fin de sa jeunesse, et l'étrange histoire d'amour qu'il vécut avec Naoko. Il avait fait la connaissance de cette dernière par l'intermédiaire de Kisuki, dont elle était la petite amie. Kisuki était alors le seul ami de Watanabe, adolescent solitaire et indépendant. Son suicide, le jour de ses dix-sept ans, hantera Watanabe et Naoko, qui tombera peu à peu dans la démence.
Le narrateur évoque, en même temps que lien ténu qu'il noue avec la fragile Naoko, ses années estudiantines et sa passion pour la littérature (notamment américaine : "Gatsby le magnifique", qu'il a lu trois fois, est alors son livre de chevet), les anecdotes inspirées de vie dans un foyer de garçons (certains passages à ce sujet sont d'ailleurs très drôles), et les rencontres qui l'ont marqué.
Les rencontres... cela aussi fait partie de ce qui fait le sel des romans de Murakami : on a l'impression que ses héros ne croisent que des individus atypiques, dotés de caractéristiques souvent remarquables. Aussi, il nous livre une galerie de personnages secondaires attachants, chacun étant à sa manière inoubliable. Peut-être est-ce le regard de l'auteur sur ses protagonistes qui les rend si extraordinaires : il donne le sentiment de les considérer avec tendresse, clairvoyance, et une saine curiosité dénuée de tout jugement.
Avec "La ballade de l'impossible", Haruki Murakami traite sur ce ton qui lui est propre -ce singulier mélange de mélancolie et de sérénité- de thèmes universels : l'initiation à l'amour, à la mort, et la difficulté à négocier ce délicat passage qui sépare l'adolescence de l'âge adulte, en apprenant à cohabiter, en paix, avec soi-même.
>> D'autres titres pour découvrir Haruki Murakami :
*La fin des temps
*Chroniques de l'oiseau à ressort (critique express)
*1Q84 : Livres 1 et 2
*1Q84 : Livre 3
*Sommeil
*Chroniques de l'oiseau à ressort (critique express)
*1Q84 : Livres 1 et 2
*1Q84 : Livre 3
*Sommeil
... et aussi "Kafka sur le rivage", l'un de mes préférés (non chroniqué ici).
Commentaires
À bientôt
Le livre de Murakami qui a changé ma vie de lectrice, c'est "Kafka sur le rivage", parce que c'est le premier que j'ai lu de cet auteur, et qu'il m'a donné l'impression de n'avoir jamais rien lu de semblable auparavant... Puis les "Chroniques de l'oiseau à ressort" ont été un véritable séisme.... C'est un roman dont on n'a jamais fait le tour, qui surprend et bouscule sans cesse.
Je ne sais pas si tu l'as lu, mais sinon, je suis persuadée qu'il te plairait..
A plus tard, au détour des lectures !...
Et comparé à ce dont Murakami est capable, je l'ai en effet trouvé décevant.
De Ryu, je n'en ai lu que deux : "Les bébés de la consigne automatique", que j'ai beaucoup aimé (un roman violent), et un autre dont je ne me souviens même pas, avec "Bleu" dans le titre, que j'ai d'ailleurs chroniqué me semble-t-il, et auquel je n'ai trouvé aucun intérêt !!
je note celui là avec plaisir; en attendant le mois prochain avec la sortie de son nouvel opus (en espérant n'avoir pas pris un Murakami pour un autre)....
Je commence à craindre que Murakami ait épuisé ses ressources !! Mais je peux aussi comprendre qu'il soit difficile d'écrire plusieurs romans de la trempe des "Chroniques de l'oiseau à ressort" ou de "Kafka sur le rivage".
Et c'est bien un roman d'Haruki qui sort le mois prochain. A voir...
Sais-tu qu'il est à l'honneur dans un challenge chez Bizz et Miel ?
J'ai lu des avis plutôt positifs sur le dernier titre de Murakami, mais j'attendrais probablement sa sortie en poche.