LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

"Le piège Walt Disney" - Zoran Ferić

Je vous ai apporté des bonbons...

Voilà un recueil qui n'aura guère laissé de traces... Une quinzaine de jours après sa découverte, hormis deux ou trois de ses textes, j'en ai déjà tout oublié. Néanmoins je ne regrette pas cette lecture. Elle a été l'occasion de découvrir un auteur croate, et je garde par ailleurs une vague mais plaisante réminiscence du ton atypique, à la fois absurde et macabre, qui teinte ces nouvelles, où l'étrange s'invite dans la banalité, et où il nous est régulièrement fait rappel de la propension de l'homme à la cruauté. Il sourd ainsi de ces textes une certaine violence, dont l'auteur varie les manifestations, et qu'il exprime avec un humour (très noir) et un détachement qui la rendent d'autant plus glaçante. 

Et c'est peut-être, paradoxalement, ce qui a contribué à la fugacité de l'empreinte de ce "Piège Walt Disney" dans ma mémoire. Chacun de ses épisodes se déguste comme une friandise acidulée, avec le plaisir un peu coupable que peut procurer une blague méchante et un peu sadique ; en rire n'engage guère ; on profite, l'espace d'un instant, de la griserie de la transgression... puis on passe à autre chose... 

N'hésitez donc pas, malgré mon amnésie, à pénétrer dans l'univers à la fois loufoque et grinçant de Zoran Ferić. Vous y trouverez entre autres autres des employés de pompes funèbres et des docteurs s'adonnant avec la plus parfaite désinvolture à un jeu sinistre ; une femme à l'imagination fertile et angoissée persuadée, à l'occasion d'une escapade adultère, d'être traquée par la mafia ; un adolescent fasciné par les éventreurs ; un pervers dissimulant son attirance pour les petites filles derrière une bonhomie toute enfantine... bref, tout un cortège de doux illuminés, d'individus dangereux ou d'êtres foncièrement malheureux, que l'auteur transforme en victimes des pirouettes du destin, ou place dans des situations souvent banales, qu'il rend révélatrices des travers des héros ou du poids d'un contexte -politique, social-, par un détail insolite, ou un dénouement inattendu.

Les avis de Goran et de Passage à l'Est vous convaincront sans doute mieux que moi...

Commentaires

  1. Ah zut, ce n'est donc pas la charge libertaire ou altermondialiste que le titre laissait prévoir...

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    1. Non, pas du tout ! Mais je le savais, ayant lu la quatrième de couverture, donc pas de déception à ce niveau en tous cas !

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    1. A toi de voir... Cela peut faire une lecture distrayant pour le prochain mois de l'est !

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  3. C'était une lecture sympathique en ce qui me concerne, et je me souviens encore très bien de certaines des nouvelles comme "Alexis Zorba" par exemple.

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    1. Ce sont personnellement surtout les deux premières qui m'ont marqué, et celle sur "La dame d'avant". Je ne savais pas que tu l'avais lu aussi, j'ajoute un lien vers ton billet.

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    2. Toi aussi tu as eu le problème des pages qui se détachent? Quel dommage, le livre est si joli et plein de détails sympas, on voit que l'éditeur a voulu en faire un objet unique. Merci pour le lien!

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    3. Oui, c'est très frustrant ces pages qui "fuient" pendant la lecture, ça commence par une, deux, et puis c'est l'hémorragie.... je déteste ça !

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  4. Je l'avais emprunté à la bibliothèque (un titre pareil et un auteur croate, un combo assez irrésistible) mais en le feuilletant et en me rendant compte que c'était un recueil de nouvelles et qu'il me semblait y en avoir beaucoup,je ne l'ai pas senti sur le moment, du coup je l'ai rendu à ma visite suivante. Je le réemprunterai peut-être, par curiosité.

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    1. Il y en a dix ou onze je crois... mais oui, par curiosité, c'est à lire, et ça va assez vite !!

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  5. Pas trop tentée quand même après ton billet.

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    1. Il faut aimer le genre absurde et macabre... ce qui m'a surtout tentée, c'est la nationalité de l'auteur, et la jolie présentation de l'objet-livre !

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  6. Je ne connais aps d'auteurs croates. Je crois que je vais passer si c'est un texte qu'on oublie si vite...

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    1. Ce sont plusieurs textes, et comme dans tous recueils, certains sont meilleurs que d'autres. A découvrir tout de même, parce que c'est croate et assez original, mais il faut aimer ce ton à la fois grotesque et noir..

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  7. Déjà que j'oublie les sujets d'un recueil de très bonnes nouvelles, alors, là, ce n'est même pas la peine ^-^

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    1. Moi aussi, j'ai tendance à oublier les nouvelles (et aussi la fin des romans...) mais ce n'est pas très grave, s'il y a du plaisir pendant la lecture..

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  8. Assez tentée, finalement. Et puis, il y a un autre paramètre qu'on ne prend pas assez en compte quand on donne son avis sur un texte, mais qui a son importance: l'éditeur ! Or aujourd'hui plus qu'hier, il faut soutenir les petites maisons d'édition. :))

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    1. Entièrement d'accord, et c'est d'ailleurs ce qui m'a en partie attirée lorsque j'ai vu ce livre en librairie. L'objet est très attrayant... Par contre, au cours de ma lecture, toutes les pages se sont détachées, et ça, c'est un peu moyen, quand même !!

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  9. Complètement loufoque et un peu sinistre ! mais lire quelque chose que j'aurais oublié quelques jours, après, non !

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    1. Il faut croire que ces textes manquent d'une certaine densité, qui les rendrait plus marquants...

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  10. Tout le monde a eu ce problème des pages qui se détachent... sauf moi :-) (Goran http://deslivresetdesfilms.com) Tu n’as pas non plus retenu le texte qui a donné le titre à l’ouvrage ?

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    1. Tu as de la chance... pour être honnête, oui, je me souviens de la nouvelle qui a donné son titre au recueil, sans doute pour cette raison d'ailleurs, mais ce n'est pas celle qui m'a le plus marquée ou plu.

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  11. Je me souviens d'un commentaire plus enthousiaste de Goran. En tout cas, c'est une belle façon de mettre la littérature croate en exergue !

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    1. Oui, c'était d'ailleurs le but... J'ai noté d'autres titres croates chez Goran qui a fait de belles propositions à l'occasion du Mois de l'est !

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  12. Je ne suis malheureusement pas très réceptive au genre absurde..je passe donc mon tour :)

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    1. C'est en effet préférable, le principal intérêt de ce recueil résidant dans sa dimension loufoque..

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