C'est avec un immense plaisir que j'ouvre cette troisième édition du Mois Latino.
Un bref rappel des modalités : lire au moins un titre, entre le 1er février et début mars (vu la brièveté du mois de février, je laisse la possibilité de "déborder") d'un auteur d'un des pays de la liste ci-dessous. Tous les genres sont acceptés : roman, polar, science-fiction, poésie, BD, romans graphiques, non-fiction, littérature jeunesse, cinéma... j'admets aussi les titres d'auteurs venant d'autres contrées mais se déroulant dans l'un des pays "éligibles", dont vous trouverez la liste ci-dessous.
Lors de l'édition 2022, seuls deux d'entre eux n'ont pas été explorés : le Costa Rica et le Panama. Aussi, je lance comme l'an dernier un défi, avec une récompense à la clé, consistant à lire soit un/e auteur/e de ces pays (ce qui pourra s'avérer très difficile : je n'ai pas trouvé par exemple d'auteur panaméen traduit en français), soit un ouvrage s'y déroulant. Je vais essayer pour ma part de lire "San Perdido", de David Zukerman (ce n'était pas prévu, je viens de réaliser que ce titre, qui attend sur ma PAL depuis un moment, a pour cadre le Panama !).
Si vous souhaitez piocher des idées dans les récapitulatif des précédentes éditions, c'est ICI (pour 2021) ou LA (pour 2022).
L'activité peut, enfin, être couplée avec celle qui consiste à Lire (sur) les minorités ethniques. Pour ceux que cela intéresse et qui voudraient se joindre à moi, j'ai personnellement prévu de publier, probablement entre le 22 et le 28 février, des billets sur trois titres en lien avec les indiens d'Amazonie :
"Yanomami, l'esprit de la forêt" - Bruce Colbert et Davi Kopenawa (Non-fiction)
"Ce livre propose une introduction à la pensée – au regard et à l’écoute – des chamans yanomami du Nord du Brésil, traducteurs émérites de la prodigieuse diversité des habitants – humains et non humains, visibles ou non – de la forêt amazonienne. À partir d’une mosaïque de textes de Davi Kopenawa, chaman yanomami, et de Bruce Albert, anthropologue français, liés par une amitié de près d’un demi-siècle, ce recueil s’efforce de faire entendre la polyphonie des voix issues d’urihi a, la “terre-forêt-monde”. (...) Un enseignement on ne peut plus salutaire en ces temps d’acharnement suicidaire dans la destruction massive de la biodiversité et de la diversité des peuples."
"L'attrapeur d'oiseaux" - Pedro Cesarino
"Après avoir essuyé plusieurs échecs sur son terrain de recherche, un anthropologue désenchanté se lance une fois de trop au cœur de « l’enfer vert » amazonien, dans le vague espoir d’enfin recueillir le récit du mystérieux mythe de l’attrapeur d’oiseaux, qui l’obsède. Quadra célibataire et mélancolique, c’est presque à contrecœur qu’il retourne auprès de sa famille amérindienne adoptive, où rien ne se passe comme prévu. De faux pas en impairs, il va faire l’expérience fatidique des limites du langage et de l’impossible communion des narrations du monde."
"Texaco" - Pablo Fajardo (Bande Dessinée)
"Pendant vingt ans, la compagnie Texaco a exploité l’or noir en Amazonie équatorienne. En 1993, le pétrolier américain a quitté le pays en laissant derrière lui l’une des pires catastrophes écologiques et humaines au monde.
Emmenés par l’avocat Pablo Fajardo, 30 000 habitants se battent en justice depuis vingt-cinq ans pour obtenir réparation. Leur combat, réplique de David contre Goliath, est l’un des plus méconnus et des plus importants de notre époque."
Sinon, je vous emmènerai du côté d'Haïti, du Pérou, de la Colombie, de l'Equateur... nous prendrons aussi quelques nouvelles d'Uruguay, et frémirons au cœur de l'hiver argentin...
Allez... il ne reste plus qu'à nous souhaiter un beau Mois Latino. A vos ouvrages !
Commentaires
https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/02/supermarche-jose-falero.html
nathalie
https://memoiresdebison.blogspot.com/2023/02/crane-avec-cigarette-allumee.html
Je n'oublierai pas la critique tu attends. Bon mois à tous !.
une première participation au Mois Latino:
"Pays sans chapeau" de Dany Laferrière
https://la-petite-liste.blogspot.com/search/label/Pays%20sans%20chapeau
C'est parti !!! :-D
”Depuis tout petit j’étais intrigué par la maison que je viens d’acheter”
Ce livre est un peu une autofiction, comme un voyage urbain où Bogotà est aussi un personnage.
Le narrateur, un philologue vit avec sa tante depuis son jeune âge, tante qui l’a adopté après
le décès accidentel de ses parents. Sa tante ,qui ne porte pas de nom, tout comme le personnage, fut juriste,conseillère auprès des Nations Unies, est une femme à la forte personnalité, ayant du cœur car elle recueille un petit chien abandonné baptisée Marquise Pasionaria,deux termes antagonistes qui m’ont fait sourire. Le personnage et sa tante parcourent le monde sans attaches.
Grâce à un prix remporté ce philologue peut acheter la maison qu’il admire depuis toujours dans le quartier du Chapinero,plutôt cossu. Après avoir emménagé avec la tante malade et vieillissante, il nous fait visiter pièce par pièce, étage par étage, un peu comme un agent immobilier. Mais les portes ouvertes vont faire ressurgir le passé, des portes ouvertes sur la nostalgie.
On déambule avec le personnage, assez reclus,qui devient voyeur, il nous entraîne dans les bas fonds,des orgies de soirées nazis,c’est sordide et glauque.Les maisons cossues ont aussi leurs histoires sordides.Tout cela sous un climat de Bogotà pluvieux qui n’engendre pas la gaieté et une population où la prostitution, la drogue,la misère règnent.
”Les Miserables de Victor Hugo pourraient passer ici pour un portrait de la bourgeoisie française ”
Heureusement la bibliothèque est un refuge,le narrateur à foi dans la littérature, il y a de beaux passages sur l’amour pour les livres.Lire c’est connaître la vie des gens.
Ici la maison c’est un peu le retour à l’utérus maternel, le thème du retour que Gamboa évoque souvent.
La fin est très surprenante,on retrouve la petite chienne,mais je m’arrête là..
Très bon livre,bonne lecture pour ma part.
https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/02/nous-les-selknams-reyes-et-elgueta.html
@ doudoumatous.
Oui le roman n’est pas très long et il se lit presque d’une traite.
https://lettresexpres.wordpress.com/2023/02/07/leila-guerriero-les-suicides-du-bout-du-monde/
Au final, c'est pas mon genre, mais il y en faut pour tous les goûts avec ou sans jalapeños...
https://memoiresdebison.blogspot.com/2023/02/le-couvent-de-san-jeronimo.html
https://aleslire.wordpress.com/2023/02/08/deuils-edouardo-halfon/
Leonardo Padura, La Transparence du temps, pour Cuba, une enquête de Mario Conde
https://chezmarketmarcel.blogspot.com/2023/02/mario-conde-tu-es-le-putain-de-maitre.html
nathalie
https://lettresexpres.wordpress.com/2023/02/13/edo-brenes-bons-baisers-de-limon/
https://etsionbouquinait.com/2023/02/14/ernesto-sabato-le-tunnel/
Roberto Bolaño, La Littérature nazie en Amérique
https://chezmarketmarcel.blogspot.com/2023/02/paleonazi-tare-rimailleur-aux.html
nathalie
https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/02/mal-depoque-maria-sonia-cristoff.html
https://chezmarketmarcel.blogspot.com/2023/02/cest-daccord-je-vous-epouse-si-vous-me.html
nathalie
Bonne journée!
http://memoiresdebison.blogspot.com/2023/02/la-blonde-qui-vomit-larriere-des-taxis.html
Ma deuxième participation ... et une belle lecture !
https://lettresexpres.wordpress.com/2023/02/24/santiago-h-amigorena-le-ghetto-interieur/
https://chezmarketmarcel.blogspot.com/2023/02/je-meurs-de-navoir-pas-de-tes-nouvelles.html
Merci pour l'organisation et le voyage !
nathalie
avec Collection Privée de Gonzalo Eltesch...
https://memoiresdebison.blogspot.com/2023/02/le-fils-de-lantiquaire-de-valparaiso.html