Mois Latino 2024 : c'est parti !
Allez, je résume ! :
Quand ?
Du 1er au 29 février
Objectif ?
Lire un(e)/des auteur(e)s originaires d'un des pays ci-dessous ou lire un titre s'y déroulant, et peu importe alors la nationalité de l'auteur.
Sont acceptés tous les genres littéraires (romans, non-fictions, bande dessinée, littérature jeunesse...) mais aussi les autres supports que sont les films, les documentaires, les séries...
Modalités ?
Le dépôt des liens peut s'effectuer dans le billet récapitulatif ajouté en en-tête du blog, mais aussi en laissant un commentaire sous n'importe quel billet. Vous pouvez utiliser le logo dédié à l'activité (mais ce n'est pas une obligation).
En panne d'idées ?
Belles lectures !
Commentaires
Justement j viens de terminer un roman brésilien, au moins j'éviterai le flop.
Ma première participation ... J'ai plutôt apprécié cette découverte en fait !
Antonio Ungar est un écrivain colombien,né à Bogotà en 1974,architecte,Globe trotter,prix Herralde en 2010 pour” cercueils blancs”.
Le roman est basé sur des faits réels, selon l’auteur,dans la jungle amazonienne, du côté de
Puerto Inírida. Il aborde les thèmes de la violence à tous les niveaux, paramilitaire, guérilla entre narcos au milieu d’habitants indiens qui subissent.
Eva,une infirmière, citadine de Bogotà décide de tourner le dos à la ville et à ses addictions,avec sa fille Abril,pour trouver une vie meilleure dans la forêt et aider les autres,du côté de Puerto Inirida,une terre plutôt inhospitaliere ,où règne les narcos qui se disputent le contrôle des mines de métaux précieux.
Le roman débute par une Eva à la dérive, sur un canoë, perdant son sang,comment est-elle arrivée là..
On remonte l’histoire à partir de là, lors de son arrivée dans la jungle,elle noue une relation amoureuse avec un certain Ochoa,vigile dans les mines,surnommé le gros Ochoa,ce dernier
va par un travail de séduction la conquérir, et va même devenir un père pour sa fille,un amour inespéré. Au milieu de cette réalité cruelle, s’occuper de la vie des autres n’est pas facile.
Et Eva et ce vigile,une rencontre de deux désespérés,ne peut apporter rien de bon au final,même si ça en donne l’illusion .
D’autant que Ochoa est un peu la métaphore de la Colombie,il peut être charmant, liant,serviable mais aussi brutal,il peut sortir une arme,un personnage ambiguë, chacun essayant de trouver une famille de substitution à travers l’autre. Une vie nouvelle à deux,un deuxième départ, s’éloigner de la forêt ? La jungle n’a t-elle pas ses règles..
L’auteur veut nous montrer que les bêtes sauvages ne sont pas celles auxquelles on croit.
Un court roman qui m’a bien plu car il montre une réalité qui aide à comprendre le pays où le chemin d’un processus de paix est encore long, malgré l’accord de 2016.
Juste pour savoir si tu accepterais une petite chronique sur un auteur argentin Osvaldo Soriano ,il s’agit d’une BD littérature jeunesse en VO,je pense pas qu’elle soit traduite. C’est pour cela que je préfère te demander si ça rentre dans le challenge.
Sinon c’est pas grave.
Merci beaucoup. Bonne soirée.
Osvaldo Soriano est né en 1944 à Mar Del Plata(Argentine).Il a travaillé comme journaliste, romancier entre autres. Comme beaucoup il du choisir l’exil pour fuir la dictature. Meurt en 1997 d’un cancer du poumon.
J’avais été attiré par le titre de cette BD,écrite en 89,très divertissante.El negro est un chat noir aux mystérieux pouvoirs qui va être l’ami d’un enfant arrivé en France avec ses parents qui ont fui la dictature militaire en 76 en Argentine.
L’enfant qui n’avait jamais entendu parler de la France,arrive donc,il n’a pas d’amis,ne parle pas la langue.Ses parents décident d’adopter un chat noir à la Spa.un chat qui lui rappellerait
Pulqui,son chat qu’il a du abandonner en Argentine, enfin pas tout à fait car un oncle va s’occuper de Pulqui.
Ce chat Negro va devenir un véritable compagnon pour l’enfant,très affectueux, protecteur, qui lui permet d’oublier un peu Pulqui resté au pays . Même si les parents répètent souvent que les deux chats pourraient s’entendre au retour au pays d’origine
L’auteur introduit le merveilleux et le fantastique. Ainsi Negro et l’enfant vont arpenter les rues de Paris pour se familiariser avec les lieux. Certains soirs ils traversent les murs,de cheminées en cheminées et les deux deviennent vite inséparables. Cet ami chat évite le traumatisme du déracinement et puis Negro représente la liberté, il ne vit pas reclus comme Pulqui. C’est pas évident dans un pays étranger d’assimiler plein de choses dans un Paris où il n’y a pas de passé en commun où l’on fait comprendre à l’enfant qu’il est latino.Qu’importe le chat sort les griffes pour le défendre. Les parents néanmoins tiennent à rappeler les origines,ne pas oublier surtout les racines.
En fait le chat fait ce que Soriano veut,garder une mémoire toujours vive.
L’imagination de l’enfant est touchante,il y a toujours l’attente d’un espoir de retour.
Un soir le chat ”invite”l’enfant à aller à la tour Eiffel, où ses parents l’ont déjà emmené, Negro lui dit qu’ils pourront voir Buenos Aires depuis le sommet de la tour. Et le chat lui dit de ne pas rapporter aux parents leur virée nocturne car les adultes n’ont pas d’imagination.
Et dans l’espoir d’un retour l’enfant rêvera que Pulqui et Negro l’emmeneraient voir Paris depuis le sommet du pont de La Boca à Buenos Aires, instituant ainsi un pont entre l’Argentine et la France.
J’avais beaucoup aimé cette BD ou le chat se révèle être un guide pour l’enfant dans sa nouvelle vie. Elle allie le fantastique et le merveilleux .Une histoire délicate pleine de fraîcheur. Et l’auteur était un grand amateur de chats🙂