"Canicule" - Jane Harper
Il suffira d’une étincelle…
C’est dans ce contexte que revient Aaron Falks après 20 ans d’absence. Parti à Melbourne l’année de ses seize ans, il y a depuis fait carrière dans la police financière, et y mène une vie solitaire, tranquille mais sans éclat. L’événement à l’origine de ce retour est macabre : Luke, son ami d’enfance, s’est suicidé après avoir abattu sa femme et son fils à coups de fusil. Les deux trentenaires n’entretenaient plus que des contacts sporadiques, et Aaron ne serait sans doute pas venu à l’enterrement sans l’insistance du père du défunt, et l’étrange missive qu’il lui a envoyée, comportant ces mots : "Luke a menti. Tu as menti"….
Ce qui devait n’être qu’une courte visite tourne en confrontation douloureuse avec le passé, un passé marqué par la mort d’Elie Deacon, membre du quatuor adolescent qu’elle formait avec Aaron, Luke et la petite amie de ce dernier, Gretchen. Les circonstances de sa noyade dans la rivière ne furent jamais vraiment élucidées, et ce drame fut à l’origine du bannissement de Kiewarra d’Aaron et de son père, jugés responsables de la mort de sa fille par Mal Deacon.
Si Aaron prolonge son séjour dans sa ville natale malgré ce contexte plombant, c’est à la demande des parents de Luke, pour enquêter, officieusement, sur la mort de leur fils. Il s’associe bientôt avec Raco, flic nouvellement affecté à Kiewarra, que chiffonnent certaines incohérences dans les conclusions du rapport lié au massacre perpétré par Luke.
L’intrigue policière se déroule lentement, aux trois quarts du roman elle n’a fait aucun progrès, traîne de suspicions injustifiées en pistes vaines. Tout, finalement, accable Luke… et l’enquête est secondaire, dans ce roman à l’ambiance à la fois pesante et explosive. Jane Harper y explore les mécanismes de ces communautés isolées où tout le monde se connaît et juge l’autre, où l'on se méfie de tout ce qui vient de l’extérieur.
Le harcèlement subi par Aaron, nourri par une rancune haineuse et contagieuse, devient de plus en plus pressant, de plus en violent. Dans ce trou perdu, à vif après de longs mois d’une canicule meurtrière, et dont on ne voit pas la fin, le moindre prétexte à laisser éclater son mal-être sur n’importe quel bouc-émissaire, prend très vite une ampleur démesurée.
Aaron, lui, est sans cesse rattrapé par les réminiscences d’un passé qui suscite autant de nostalgie que de traumatismes…
Je découvrais Jane Harper avec ce titre, noté chez Electra. Si j’ai apprécié l’ambiance tendue qui imprègne le récit, j’avoue que ses longueurs, et son manque de rythme, ont fini par m’en détacher.
Sans grosse urgence, alors?
RépondreSupprimerMême dispensable, malgré ses qualités.... enfin c'est mon avis, Electra ne serait sans doute pas d'accord !
SupprimerVu ta conclusion, je ne note pas, ouf ;-)
RépondreSupprimerEt oui, un de moins !
Supprimerah dommage un roman policier dans le désert australien ça m'aurait bien plu
RépondreSupprimerC'est aussi ce qui m'a attirée : le lieu... et le contexte, qui sont d'ailleurs bien dépeints, mais les longueurs m'ont un peu refroidie (c'est le cas de le dire... !)
Supprimerje te conseille "lost man" nettement meilleur de cette auteure
RépondreSupprimerJ'ai vu qu'il était sorti en poche, et qu'on y retrouvait Aaron... peut-être plus tard, s'il est meilleur..
Supprimeril m'a bien plu c'était mon premier contact avec l'auteure dont j’ai apprécié également "Lost man"
RépondreSupprimerj'aime bien m'immerger dans l'immensité australienne de temps en temps mais pas avec n'importe quel auteur... Moriarty par exemple ça coince :-)
Je lui donnerai peut-être une seconde chance...
SupprimerEt bien voilà un titre que je n'ai pas besoin de noter. Merci Ingannmic !
RépondreSupprimerA ton service !!
Supprimerah mais non ! lis ma chronique ! j'ai beaucoup aimé !!! non mais LOL
SupprimerIl va falloir que tu sois très convaincante, c'est toujours tentant de NE PAS surélever davantage sa PAL !!
Supprimereh ben alors que moi j'ai adoré ! ne croyez pas Inganmic ! j'ai au contraire aimé le rythme et l'étude des personnages et puis le bush australien, c'est lent tu sais .. on n'est pas en ville.. donc pour moi ça collait parfaitement à l'intrigue !!!
RépondreSupprimerEt c'est bien ton emballement qui m'avait incité à le noter ! Bon avec le recul je n'en garde pas tant du mauvais que ça.. Comme je l'écris plus haut, je tenterai peut-être à nouveau. Je n'ai pas trop de chance en ce moment, avec les Jane...
SupprimerEt bien sans moi alors (Goran : http://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerJe comprends...
SupprimerMalgré l'enthousiasme d'Electra et mon goût pour les polars australiens et le bush à perte de vue ... j'ai trop envie de ne pas prendre de risque de lectures en ce moment ...
RépondreSupprimerJe comprends... et là on n'est pas vraiment au cœur du bush, plutôt parmi des domaines agricoles périclitant..
SupprimerBonjour Ingannmic, un polar dispensable donc. Je ne le note pas. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola,
SupprimerIl semblerait que l'opus suivant soit meilleur, je tenterai sans doute...
Bon dimanche à toi aussi.