LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

Un billet de Carmen : "Ilona vient avec la pluie" - Alvaro Mutis

Carmen, visiteuse régulière de ces lieux et SBF (Sans Blog Fixe 😉) nous fait le plaisir de nous proposer un article qui s'inscrit dans notre activité latino-américaine.

Alvaro Mutis est un auteur colombien né à Bogotá en 1903 et mort en 2013 au Mexique. Poète et romancier, auteur de nouvelles, moins connu que Garcia Marquez avec lequel il était ami. C’est dans les années 80 qu'Alvaro Mutis entame une saga romanesque avec le personnage de Maqroll le Gabier (Gabier étant un terme désignant un matelot). "Ilona vient avec la pluie" est le deuxième volet de cette saga.

L’auteur nous conte les aventures de Maqroll, bourlingueur, navigateur éternel parcourant les mers en errance perpétuelle.

Cela commence mal pour Maqroll, embarqué depuis La Nouvelle Orléans pour Panama, en général une escale de passage... Le capitaine Wito, rencontré à Chypre, se suicide, sa fille étant partie avec un Pasteur marié et à cause de déboires financiers. Obligé de débarquer sur la terre ferme, synonyme de hantise pour Maqroll, il déambule dans les bars, habitué plutôt à la haute mer.

C’est là qu'Ilona apparaît, sous une pluie torrentielle. Il l'a déjà rencontrée à Ostende, un autre jour de pluie, ancienne et future amante, aventureuse à la sexualité débordante. Voilà ce qu’il dit d’elle : "Elle n’était jamais restée longtemps avec un homme..", mais elle gardait envers ses ex amants et amis une certaine fidélité.

Tous les deux décident d’ouvrir une maison de prostitution, un lupanar avec des prostituées se faisant passer pour des hôtesses de l’air, histoire de gagner un peu d’argent et de se remettre à flots. Mais les ennuis finissent par rattraper les deux amants. C’est là qu’apparaît Larissa,une femme de l’Adriatique, vivant sur un bateau échoué. Personnage funeste? Ses propos brumeux et surprenants vont déterminer la suite du récit.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, une histoire simple mais passionnante. Ce fut un plaisir de suivre les aventures de Maqroll, toujours dans l’errance, s’en remettant au hasard, la morale de l’histoire étant de ne jamais se laisser aller au pessimisme.

Comme il le dit lui-même : "Laissons faire les choses, la clé est cachée en elles".


Commentaires

  1. Hé oui, j'ai lu toute la saga, je suis fan de Mutis!
    La neige de l'amiral Un bel morir Ilona vient avec la pluie La dernière étape du tramp steamer Ecoute moi, Amirbar Abdul Bashur, le rêveur de navires Le rendez-vous de Bergen

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connais pas du tout cet auteur ! Mais ça a l'air très bien, oui, et étrange comme j'aime !

      Supprimer
  2. Merci Carmen :-) (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, merci Carmen, je découvre grâce à cet article un auteur qui m'est complètement inconnu et qui m'a l'air vraiment très intéressant (si en plus Keisha confirme...).

      Supprimer
  3. Mais ces personnages sont-ils attachants ? Ils ont l'air d'être prêts à faire n'importe quoi ( vivre de la prostitution !) pour gagner de l'argent. Bien sûr la littérature ne doit pas avoir l'obligation d'être morale pour exister (surtout pas !) et ce n'est pas ce que je veux dire mais peut-on se passionner pour des gens pareils ! Larissa a l'air plus mystérieuse et à priori plus intéressante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi j'aime bien les vilains personnages...

      Supprimer
    2. Oh! la vilaine ! Et puis on peut aussi aimer un livre même si l'on n'aime pas les personnages; Mais c'est plus difficile !

      Supprimer
    3. Le top, c'est quand un auteur parvient à nous attacher à un très vilain...

      Supprimer
    4. Oui je trouve que le talent de Mutis,c’est de réussir à nous attacher à Maqroll,qui transgresse les lois certes, mais qui connaît les lois de l’amitié, tout comme Ilona. Ce personnage dans sa mélancolie amoureuse et
      sa nostalgie m’a touchée.
      Ramener ce roman à l’immoralité de ces personnages serait injuste je pense.
      Après il ne faut pas insister si on n’accroche pas.

      Supprimer
  4. @Goran
    De nada. Merci à toi pour l’organisation de ce mois latino-américain.

    @ keisha et Ingannmic

    Je pense que je vais poursuivre les aventures de Maqroll, comme Keisha,une belle façon de voyager par les temps qui courent.
    Grand merci à Ingannmic pour ce mois latino.

    surtout en ce moment où on reste au port,pour rester dans le vocabulaire portuaire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est l'avantage de ce mois latino, et de la littérature en générale, qui nous permet de voyager sans sortir de chez soi...

      Supprimer
  5. Inconnu au bataillon, mais cela a l'air plutôt loufoque.

    RépondreSupprimer
  6. J'avais tenté un titre de Mutis, il y a fort longtemps. Je n'avais pas accroché, mais depuis, j'ai tellement varier en goûts littéraires que je serais peut être prête à me relancer dans l'aventure avec "l'homme à la casquette de marin". (Mutis en avait toujours une vissée sur la tête). Je l'avais rencontré à Etonnants voyageurs et c'était un sacré personnage !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis personnellement très tentée, ça a l'air bien barré comme j'aime !

      Supprimer
  7. Je crains fort que ce ne soit trop barré pour moi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai en effet l'impression qu'il faut aimer le loufoque pour adhérer à cet univers...

      Supprimer
  8. Ecoute, la littérature latino américaine, je crois que chez moi ça passe ou ça casse, et je désespère pour ce mois...
    Mutis, j'aime! Et 'Ilona vient avec la pluie' est l'un des plus beaux titres de livre que je connaisse;.. ça va, je n'en fais pas trop? ^_^)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, tu es parfaite ! Et Jorge Amado, tu as déjà essayé ? Je pense notamment à Suor, roman court, chronique d'un immeuble peuplé de misérables, mais c'est de mémoire très vif, enlevé..

      Supprimer
  9. Il me tente bien aussi ce titre-là...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Compte tenu des difficultés pour certains d'entre vous à poster des commentaires, je modère, au cas où cela permettrait de résoudre le problème... N'hésitez pas à me faire part de vos retours d'expérience ! Et si vous échouez à poster votre commentaire, déposez-le via le formulaire de contact du blog.