"La conscience de l'ultime limite" - Carlos Calderón Fajardo
"La réalité est une grosse dame qui avait un chat noir sur les genoux et sur laquelle il pleuvait d’abondance."
D'abord galvanisé par cette soudaine liberté de décider, par l'illusion de dominer le réel, notre journaliste est bientôt hanté d'un sentiment de vacuité, et perd peu à peu son inspiration. Il reçoit par ailleurs des lettres signées d'un mystérieux Dompteur de mouches, qui propose ses propres chroniques de crimes qu’il prétend réels.
C’est donc un récit de faux-semblants, où l’entremêlement entre réalité et fiction crée une dichotomie menant au questionnement qui obsède le narrateur quant à la manière d’affronter la brutalité du monde, inventer des histoires violentes étant un moyen de l’aborder sans s’y confronter directement.
L’univers fictif qu’il élabore, dans lequel lui-même semble se perdre, fait ainsi écho à une violence bien réelle, celle d’une ville -Lima- que son évocation elliptique fait paraitre presque abstraite et pourtant profondément angoissante, une ville corrompue, miséreuse, où la mort est inique et omniprésente.
Commentaires
Selva Amada - Ce n'est pas un fleuve
Mariana Enrique - Notre part de nuit
Carlos Fuentes - La frontière de verre
Yuri Herrera - Signes qui précèderont la fin du monde
Patricia Melo - Celles qu’on tue
Eduardo Sangarcia - Anna Thalberg
Antonio Skármeta - Une ardente patience
Camila Sosa Villada - Les vilaines
Emmelie Prophète - Les villages de Dieu
Mario Vargas Llosa - Temps sauvages
Juan Gabriel Vasquez - Une rétrospective
Gabriela Wiener - Portrait Huaco
Pour la LC, on peut l'organiser, Doudoumatous l'ayant déjà lu. Mais j'avoue que cela m'arrangerais plutôt à partir de juin/juillet.
Je vais essayer moi aussi d'y participer, j'ai commencé un titre qui devrait rentrer dans le thème.