LE RECAPITULATIF DE L'ACTIVITE

Un billet de Carmen : "Eva et les bêtes sauvages" - Antonio Ungar

J'ai le plaisir de vous présenter une proposition de lecture de Carmen, fidèle participante, depuis ses débuts, du Mois Latino.

Antonio Ungar est un écrivain colombien, né à Bogotá en 1974, architecte, Globe trotter. Il a obtenu le prix Herralde en 2010 pour "Cercueils blancs".

Le roman est basé selon l'auteur sur des faits réels, survenus dans la jungle amazonienne, du côté de Puerto Inírida. Il aborde les thèmes de la violence à tous les niveaux, paramilitaire, guérilla entre narcos au milieu d’habitants indiens qui subissent.

Eva, une infirmière, citadine de Bogotá, décide de tourner le dos à la ville et à ses addictions, avec sa fille Abril, pour trouver une vie meilleure dans la forêt et aider les autres, du côté de Puerto Inirida, une terre plutôt inhospitalière où règnent les narcos qui se disputent le contrôle des mines de métaux précieux.

Le roman débute par une Eva à la dérive, sur un canoë, perdant son sang. Comment en est-elle arrivée là ?...

On remonte l’histoire à partir de là. Lors de son arrivée dans la jungle, elle noue une relation amoureuse avec un certain Ochoa, vigile dans les mines, surnommé le gros Ochoa. Ce dernier va par un travail de séduction la conquérir, et va même devenir un père pour sa fille, un amour inespéré. Au milieu de cette réalité cruelle, s’occuper de la vie des autres n’est pas facile.

Cette rencontre de deux désespérés ne peut apporter rien de bon au final, même si ça en donne l’illusion, d’autant plus qu'Ochoa est un peu la métaphore de la Colombie : il peut être charmant, liant, serviable mais aussi brutal, il peut sortir une arme, un personnage ambigu, chacun essayant de trouver une famille de substitution à travers l’autre. Une vie nouvelle à deux, un deuxième départ, s’éloigner de la forêt ? La jungle n’a t-elle pas ses règles...

L’auteur veut nous montrer que les bêtes sauvages ne sont pas celles auxquelles on croit.

Un court roman qui m’a bien plu car il montre une réalité qui aide à comprendre ce pays où le chemin d’un processus de paix est encore long, malgré l’accord de 2016.




Commentaires

  1. Merci Carmen, pour cette proposition. J'ai lu il y a quelques années Les oreilles de loup, de cet auteur, qui m'avait beaucoup plu. Je note donc ce titre.

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  2. Le sujet est intéressant. Les éditions Noir sur Blanc publient de bons ouvrages en général.

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    1. Oui j’ai bien aimé ce roman qui ne montre pas le côté carte postale de la Colombie
      mais le côté plus sombre.

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  3. encore un livre qui a l'air passionnant mais je résiste le mieux que je peux aux tentations.

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    1. L’avantage c’est qu’il est court comme roman mais très prenant.

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  4. Une histoire intéressante et je n'ai pas tellement lu sur la Colombie. Je retiens.

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    1. Oui il y a Juan Gabriel Vasquez, Santiago Gamboa ,très bien aussi.

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  5. J'ai lu quelques romans colombiens ces derniers temps, avec réussite ou déception selon les cas. Celui-ci m'a l'air intéressant pour essayer de mieux comprendre ce pays.

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    1. Oui c’est à lire. Merci pour l’intérêt

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  6. Je ne connaissais pas du tout et d'ailleurs je n'ai pas tellement lu au cours de ma vie de lectrices d'auteurs colombiens. Merci pour cette chronique qui donne envie de découvrir cet auteur.

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    1. De rien,c’est un auteur qui gagne à être connu.

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  7. Il a l'air bien intéressant. Merci pour cette découverte ! :)

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  8. De rien. Oui ça donne une idée de la réalité du pays.

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  9. En tout cas, tu donnes plutôt envie de découvrir le personnage d'Ochoa !

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