"Le pont des soupirs" - Richard Russo
"Et si nous n'étions rien d'autre que nous-mêmes ?"
C'est avec confiance que je me suis installée dans "Le pont des soupirs", anticipant le plaisir que ne manquerait pas de me procurer l'auteur du "Déclin de l'Empire Whiting", de "A malin, malin et demi" et d'"Un homme presque parfait", que j'ai tant aimés... et je dois avouer que mon enthousiasme est vite retombé, ma lecture se révélant, sur les deux-cent-premières pages de ce titre qui en compte au total plus de huit-cent, poussive voire ennuyeuse.
La faute, en partie, à Louis C. Lynch, dit "Lucy"…
Mais avant de nous attarder sur le personnage central de l'intrigue, plantons son environnement.
Thomaston, dans l'état de New-York, est une morne bourgade de province, dont l'économie périclite depuis la fermeture des tanneries qui en ont fait la richesse, et furent par ailleurs à l’origine, en déversant leurs déchets toxiques dans la rivière Cayoga, d’un taux anormalement élevé de cancers parmi la population. Pour ceux qui comme moi, ont découvert Richard Russo avec les titres évoqués ci-dessus, cette entrée en matière procurera un sentiment de déjà-vu, Thomaston ressemblant à s’y méprendre à North Bath ou à Empire Falls... Et je crois que j'aurais aimé que Richard Russo me surprenne un peu en m'emmenant dans un autre contexte. Il différencie toutefois Thomaston de ses consœurs, en insistant sur la manière dont la fracture sociale s'est matérialisée dans sa géographie urbaine. Séparés par la bien-nommée Division Street, les quartiers de la ville, strictement délimités, déterminaient il y a quelques années encore avec une certaine précision le niveau de richesse de leurs habitants avec, du bas en haut de l’échelle, l’East End, le West End, et enfin le Borough, qui fut notamment le fief, des décennies durant, des propriétaires des tanneries. Le quartier de La Colline enfin, était considéré comme étant à part, puisque c’est là que vivait la population noire…
Bien. Revenons maintenant à notre héros. Fils d’un livreur de lait et d’une comptable, Louis C. Lynch, passe une partie de son enfance, modeste, dans l’East End, avant de déménager de l’autre côté de Division Street. Le père, dans un élan d’optimiste insouciance dont il est coutumier, commet un jour une folie en rachetant "Chez Ikey", l'une des deux petites épiceries du quartier. Au fil du temps, les Lynch, grâce au pragmatisme éclairé et tenace de Tessa, la mère, non seulement feront de ce modeste commerce une affaire rentable, mais le placeront au centre de leur vie, oasis d’entraide, de convivialité et de bienveillance où quelques autres trouveront leur place. Adulte, marié à Sarah, père d’un fils devenu un homme, Louis C. Lynch, à la tête de trois épiceries, vit dorénavant dans le Borough, ce dont ses parents n'auraient osé rêver. Il faut dire que le quartier est devenu plus accessible depuis la récession économique qui a plus ou moins nivelé les disparités sociales de Thomaston.
Arrivé à la soixantaine, à quelques semaines d’un voyage à Venise, il éprouve le besoin, pour apaiser l’angoisse que suscite cet événement plus qu’il veut bien l’admettre (précisons qu’il n’a jamais quitté sa ville natale), d’écrire ses "mémoires", consacrées pour une bonne partie à son enfance. Elles sont l’occasion de faire ample connaissance avec ce personnage, dont les principaux traits de caractère sont une gentillesse et une indécrottable naïveté. Chez les Lynch on est gentil de père en fils, le grand, costaud et débonnaire Big Lou ayant transmis à fiston cet optimisme et cette innocence qui le font passer pour vaguement idiot aux yeux de certains, et le rendent souvent exaspérant pour sa femme Tessa qui a quant à elle la tête bien plantée sur les épaules. Ce sont des individus sans malice, dénués de toute curiosité et de toute ambition, naturellement persuadés de la bienveillance du monde et confiants dans la grandeur d’une Amérique qui donne sa chance à tous. Leur but ultime réside dans l’absence de tout changement au sein de ce long fleuve tranquille qu’est leur vie. On les dirait presque asexués, tant ils semblent étrangers à tout désir charnel, à toute passion… Bref, tout prédisposait à faire de Louis C. une tête de turc, et cela commence dès la maternelle, lorsque la maîtresse, faisant l'appel, le nomme "Lucy", suscitant les moqueries, et l'affublant sans le savoir d'un sobriquet qui lui restera collé à la peau des années durant... Souvent malmené par les caïds de cours de récrés, Louis en gardera une hantise de la violence et de tout bouleversement dont il se protégera en coupant le contact avec le monde, lors d'absences mentales suscitant l'inquiétude maternelle.
On comprend dès lors sa fascination pour Bobby Marconi, camarade d’école tête brûlée, courageux, premier rejeton d'une famille très nombreuse et dysfonctionnelle, que le hasard met sur sa route à plusieurs reprises avant de l’en retirer, donnant le sentiment à Louis de passer sa vie à dire adieu à son ami, dont la dernière "fuite" remonte à quarante ans auparavant. Après avoir parcouru l’Europe, le peintre célèbre mais provocateur qu'est devenu Bobby s'est installé à Venise, où il vit toujours. Louis et Sarah, qui l'ont averti par lettre de leur prochain séjour dans sa ville d'adoption, n'ont jamais eu de réponse, malgré les liens très forts qui les ont tous trois unis dans leur jeunesse...
La gentillesse de Louis, ainsi que l'amour et l'admiration sans bornes qu'il voue à son père -au dépens d'une mère plus réaliste et plus dure, bien qu'aimante-, certes touchants, m'ont à vrai dire laissée froide. Les gentils, c'est sympa dans la vraie vie, mais en littérature, j'attends des personnages, si ce n'est de la flamboyance, un minimum de complexité, de noirceur ou de passion.. Et puis le caractère de Louis ne se prête guère à cette ironie et à cette moquerie tendre mais aussi féroce qui font le sel des titres de Russo cités plus haut. Avec ce "Pont des soupirs", j'ai eu l'impression qu'il n'avait gardé que la tendresse, et le résultat est assez terne, notamment dans la première moitié du roman que j'ai trouvée douloureusement longue (sans la perspective de la lecture commune, je ne suis même pas certaine que j'aurais persévéré).
Heureusement, ça s'est arrangé par la suite, lorsque, avançant dans son récit et abordant la période de sa vie (à la fin de l'adolescence) où Louis trouve l'amour en la personne de Sarah, et renoue avec Bobby, de retour après un séjour en pension, il laisse entrevoir ses failles. L'aveu de ses omissions et de ses mensonges -bien que souvent inoffensifs- révèlent alors sa terreur de la perte, qui le pousse à une certaine forme d'égoïsme. A force de vouloir que rien ne bouleverse l'existence étriquée mais tranquille qu'il s'est bâtie, Louis C. a tendance à brider, par chantage affectif, les aspirations de ses proches qui ne correspondent pas aux siennes. Même sa naïveté n'est finalement qu'une forme de lâcheté, une carapace protectrice contre les éventuels remous du monde. Et puis j'ai apprécié de passer davantage de temps, dans cette seconde partie, avec Bobby et Sarah, que la rage ou la mélancolie héritées d'un environnement familial chaotique, rendent plus ambivalents et par conséquent plus intéressants.
En balayant près de cinq décennies de la vie de ses héros, l'auteur aborde des thèmes qui lui sont familiers, et propres à interpeller chacun de nous : la difficulté à faire des choix et les regrets qui parfois en découlent ; la lutte entre la tentation de l'immobilisme et les perspectives qu'ouvrent la prise de risques ; ce qui nous construit, entre hasards et responsabilité individuelle ; ce que l'on sacrifie pour ne pas être seul... Malheureusement, l'intérêt que présente leur traitement se dilue dans les trop nombreuses longueurs du texte, qui, enrichi de l'humour sarcastique que sait pourtant très bien manier Richard Russo, aurait par ailleurs été plus percutant.
Dommage...
La faute, en partie, à Louis C. Lynch, dit "Lucy"…
Mais avant de nous attarder sur le personnage central de l'intrigue, plantons son environnement.
Thomaston, dans l'état de New-York, est une morne bourgade de province, dont l'économie périclite depuis la fermeture des tanneries qui en ont fait la richesse, et furent par ailleurs à l’origine, en déversant leurs déchets toxiques dans la rivière Cayoga, d’un taux anormalement élevé de cancers parmi la population. Pour ceux qui comme moi, ont découvert Richard Russo avec les titres évoqués ci-dessus, cette entrée en matière procurera un sentiment de déjà-vu, Thomaston ressemblant à s’y méprendre à North Bath ou à Empire Falls... Et je crois que j'aurais aimé que Richard Russo me surprenne un peu en m'emmenant dans un autre contexte. Il différencie toutefois Thomaston de ses consœurs, en insistant sur la manière dont la fracture sociale s'est matérialisée dans sa géographie urbaine. Séparés par la bien-nommée Division Street, les quartiers de la ville, strictement délimités, déterminaient il y a quelques années encore avec une certaine précision le niveau de richesse de leurs habitants avec, du bas en haut de l’échelle, l’East End, le West End, et enfin le Borough, qui fut notamment le fief, des décennies durant, des propriétaires des tanneries. Le quartier de La Colline enfin, était considéré comme étant à part, puisque c’est là que vivait la population noire…
Bien. Revenons maintenant à notre héros. Fils d’un livreur de lait et d’une comptable, Louis C. Lynch, passe une partie de son enfance, modeste, dans l’East End, avant de déménager de l’autre côté de Division Street. Le père, dans un élan d’optimiste insouciance dont il est coutumier, commet un jour une folie en rachetant "Chez Ikey", l'une des deux petites épiceries du quartier. Au fil du temps, les Lynch, grâce au pragmatisme éclairé et tenace de Tessa, la mère, non seulement feront de ce modeste commerce une affaire rentable, mais le placeront au centre de leur vie, oasis d’entraide, de convivialité et de bienveillance où quelques autres trouveront leur place. Adulte, marié à Sarah, père d’un fils devenu un homme, Louis C. Lynch, à la tête de trois épiceries, vit dorénavant dans le Borough, ce dont ses parents n'auraient osé rêver. Il faut dire que le quartier est devenu plus accessible depuis la récession économique qui a plus ou moins nivelé les disparités sociales de Thomaston.
Arrivé à la soixantaine, à quelques semaines d’un voyage à Venise, il éprouve le besoin, pour apaiser l’angoisse que suscite cet événement plus qu’il veut bien l’admettre (précisons qu’il n’a jamais quitté sa ville natale), d’écrire ses "mémoires", consacrées pour une bonne partie à son enfance. Elles sont l’occasion de faire ample connaissance avec ce personnage, dont les principaux traits de caractère sont une gentillesse et une indécrottable naïveté. Chez les Lynch on est gentil de père en fils, le grand, costaud et débonnaire Big Lou ayant transmis à fiston cet optimisme et cette innocence qui le font passer pour vaguement idiot aux yeux de certains, et le rendent souvent exaspérant pour sa femme Tessa qui a quant à elle la tête bien plantée sur les épaules. Ce sont des individus sans malice, dénués de toute curiosité et de toute ambition, naturellement persuadés de la bienveillance du monde et confiants dans la grandeur d’une Amérique qui donne sa chance à tous. Leur but ultime réside dans l’absence de tout changement au sein de ce long fleuve tranquille qu’est leur vie. On les dirait presque asexués, tant ils semblent étrangers à tout désir charnel, à toute passion… Bref, tout prédisposait à faire de Louis C. une tête de turc, et cela commence dès la maternelle, lorsque la maîtresse, faisant l'appel, le nomme "Lucy", suscitant les moqueries, et l'affublant sans le savoir d'un sobriquet qui lui restera collé à la peau des années durant... Souvent malmené par les caïds de cours de récrés, Louis en gardera une hantise de la violence et de tout bouleversement dont il se protégera en coupant le contact avec le monde, lors d'absences mentales suscitant l'inquiétude maternelle.
On comprend dès lors sa fascination pour Bobby Marconi, camarade d’école tête brûlée, courageux, premier rejeton d'une famille très nombreuse et dysfonctionnelle, que le hasard met sur sa route à plusieurs reprises avant de l’en retirer, donnant le sentiment à Louis de passer sa vie à dire adieu à son ami, dont la dernière "fuite" remonte à quarante ans auparavant. Après avoir parcouru l’Europe, le peintre célèbre mais provocateur qu'est devenu Bobby s'est installé à Venise, où il vit toujours. Louis et Sarah, qui l'ont averti par lettre de leur prochain séjour dans sa ville d'adoption, n'ont jamais eu de réponse, malgré les liens très forts qui les ont tous trois unis dans leur jeunesse...
La gentillesse de Louis, ainsi que l'amour et l'admiration sans bornes qu'il voue à son père -au dépens d'une mère plus réaliste et plus dure, bien qu'aimante-, certes touchants, m'ont à vrai dire laissée froide. Les gentils, c'est sympa dans la vraie vie, mais en littérature, j'attends des personnages, si ce n'est de la flamboyance, un minimum de complexité, de noirceur ou de passion.. Et puis le caractère de Louis ne se prête guère à cette ironie et à cette moquerie tendre mais aussi féroce qui font le sel des titres de Russo cités plus haut. Avec ce "Pont des soupirs", j'ai eu l'impression qu'il n'avait gardé que la tendresse, et le résultat est assez terne, notamment dans la première moitié du roman que j'ai trouvée douloureusement longue (sans la perspective de la lecture commune, je ne suis même pas certaine que j'aurais persévéré).
Heureusement, ça s'est arrangé par la suite, lorsque, avançant dans son récit et abordant la période de sa vie (à la fin de l'adolescence) où Louis trouve l'amour en la personne de Sarah, et renoue avec Bobby, de retour après un séjour en pension, il laisse entrevoir ses failles. L'aveu de ses omissions et de ses mensonges -bien que souvent inoffensifs- révèlent alors sa terreur de la perte, qui le pousse à une certaine forme d'égoïsme. A force de vouloir que rien ne bouleverse l'existence étriquée mais tranquille qu'il s'est bâtie, Louis C. a tendance à brider, par chantage affectif, les aspirations de ses proches qui ne correspondent pas aux siennes. Même sa naïveté n'est finalement qu'une forme de lâcheté, une carapace protectrice contre les éventuels remous du monde. Et puis j'ai apprécié de passer davantage de temps, dans cette seconde partie, avec Bobby et Sarah, que la rage ou la mélancolie héritées d'un environnement familial chaotique, rendent plus ambivalents et par conséquent plus intéressants.
En balayant près de cinq décennies de la vie de ses héros, l'auteur aborde des thèmes qui lui sont familiers, et propres à interpeller chacun de nous : la difficulté à faire des choix et les regrets qui parfois en découlent ; la lutte entre la tentation de l'immobilisme et les perspectives qu'ouvrent la prise de risques ; ce qui nous construit, entre hasards et responsabilité individuelle ; ce que l'on sacrifie pour ne pas être seul... Malheureusement, l'intérêt que présente leur traitement se dilue dans les trop nombreuses longueurs du texte, qui, enrichi de l'humour sarcastique que sait pourtant très bien manier Richard Russo, aurait par ailleurs été plus percutant.
Dommage...
"Sans une saine pointe de cynisme, la crédulité et l'innocence n'étaient pas le problème principal de l'Amérique, mais elles formaient une paire grotesque".
Un titre découvert dans le cadre d'une lecture commune autour de Richard Russo :
Marie-Claude et Valentyne ont lu : "A malin, malin et demi"
Goran a lu "Ailleurs"
Keisha a lu "Quatre saisons à Mohawk"
Cette lecture est également l'occasion de participer à la Saison 1 du Pavévasion de Brize :
Keisha a lu "Quatre saisons à Mohawk"
Cette lecture est également l'occasion de participer à la Saison 1 du Pavévasion de Brize :
Magistral compte rendu! On va dire que ce n'est pas son meilleur, celui que j'ai choisi, non plus, mais comme il m'en reste deux sur mes étagères, chouette chouette!
RépondreSupprimerBon, je file voir chez les autres participants.
Mais tu es LA spécialiste de Russo (et de tant d'autres... !) Quel titre me conseillerais-tu pour continuer ?
SupprimerMais les deux qui se passent à Bath!!! Ne pas les lire d'affilée, non plus. Un homme presque parfait et A malin, malin et demi. Ah je me les relirais bien, tiens... Quoique, si les biblis restent fermées jusqu'en juillet, va falloir que j'envisage des relectures, gasp!
SupprimerJe les ai déjà lus, ceux-là, ainsi que Le déclin de l'empire Whiting ! Et aimés !
SupprimerMa chronique est en ligne ! Très déçue par ce roman, j'en attendais bien plus. Comme tu le dis, c'est la faute à "Lucy" qui n'est franchement pas un héros très attirant. Mais les autres personnages ne m'ont pas convaincue non plus.
RépondreSupprimerJe n'en ai pas parlé dans mon billet: la version du livre que j'ai achetée avait une autre couverture, qui était du genre passe-partout / on ne sait pas de quoi parle le livre.
J'espère que la prochaine lecture commune sera plus réussie (pour moi en tous cas) !
Merci en tous cas d'avoir insisté ! De mon côté, j'ai apprécié les personnages orbitant autour de Sully (sa mère, notamment, Bobby, ou encore le père de Sarah, dont The Autist Reading parle très bien dans son billet) mais j'ai trouvé que l'auteur ne leur accordait pas suffisamment de place...
SupprimerC'est pas mal cette idée de regrouper plusieurs titres d'un même auteur … en lisant tout les billets, cela me donne l'impression de faire un tour dans une librairie … Donc pour l'instant, je retiens Quatre saisons à Mohawk, que Keisha a apprécié. Par contre, c'est dommage pour le titre que tu présentes, 800 pages quand même !!!! Tu as vu que Brize organise un challenge pavé, au fait ?
RépondreSupprimerJe te conseille aussi Un homme presque parfait, sans doute mon préféré à ce jour. Et j'ai vu pour Brize, je lui avais indiqué que je participerais si le confinement durait au-delà du 15... c'est chose faite, malheureusement...
SupprimerEt cette expérience est à renouveler, c'est vrai que c'est intéressant d'aborder un auteur avec plusieurs de ses titres, ça ouvre les possibilités de lecture ! Il faut juste trouver un auteur qui fédère suffisamment de participants..
Oups, je n'ai pas participé à cette lecture commune. " Malin... " m'attend encore. Et ton billet me rappelle pourquoi je traîne tant. " Le pont des soupirs " est le seul titre que j'ai " lu ", je mets des guillemets parce qu'il s'agit d'un abandon, il y a longtemps.
RépondreSupprimerPas de souci, il est presque "mécanique" d'avoir des défections, compte tenu du nombre de participants ! Mais n'hésite pas à te lancer dans "A malin...", rien à voir avec ce Pont des soupirs, malgré leur contexte et leurs thématiques communes : je l'avais dévoré, alors que là, je me suis lamentablement traîné tout au long de ma lecture (bon j'exagère, un peu moins vers la fin !)..
Supprimerbon j'ai voulu participer et comme tu le sais, j'ai abandonné. Sunalee a parfaitement résumé mes bémols, et j'avoue que le personnage du peintre ne m'a jamais intéressé, mais jamais.. du coup, je suis partie. J'ai laissé le marque-pages, peut-être y reviendrais-je un jour pour lire cette fameuse partie avec Sarah.
RépondreSupprimerDu coup, je vais attendre avant de retrouver cet auteur. J'ai mis une semaine avant d'avouer ma défaite, mais après j'ai lu 5 livres .. donc j'en ai conclu que cette lecture était vraiment responsable de manque d'envie de lire...
En juin, le Père Goriot m'attend en LC !
Je comprends, comme tu sais, j'ai eu un peu de mal aussi (je crois que le fait d'avoir été à l'initiative de cette LC est le principal argument qui m'a fait persévérer...). Et sincèrement, ce n'est pas moi qui t'inciterais à réessayer, il vaut mieux lire d'autres titres de cet auteur..
SupprimerSympa, cette lecture commune ! Comme je l'écrivais ici et là, j'ai du me lasser un peu de Richard Russo, à ma grande honte, puisque j'ai laissé tomber il y a deux ou trois ans Le pont des soupirs (et je comprends bien que tu aies eu du mal au début) et récemment Un homme presque parfait.
RépondreSupprimerA part ces deux ratés, j'ai tout aimé de lui ! ;-)
Pour Le pont des soupirs, je comprends, mais Un homme presque parfait ?! Abandonné ?! Je l'ai adoré.. je suis allée voir les titres que tu avais chroniqué, et je me suis noté Trajectoire, des nouvelles, ça me va bien, après tous ces pavés ! Et j'ai vu que contrairement à Goran, tu avais apprécié Ailleurs, qui me tentait aussi..
SupprimerJe le sentais mal ce Pont des soupirs aussi, en te lisant, je ne regrette pas de ne pas m'être lancée dans ce titre, mais je me réjouissais tellement de pouvoir faire la LC Russo avec Un homme presque parfait et retrouver Sully ! Dommage, ce sera pour une autre fois...
RépondreSupprimerMais oui, tu le liras plus tard, et tu as effectivement évité quelques heures d'ennui avec ce Pont des soupirs, c'est plutôt une bonne nouvelle !!
SupprimerEt bien moi c'était ma première rencontre avec cet auteur et j'ai adoré ! Alors, forcément maintenant j'ai envie de découvrir les titres que tu as tant aimés...
RépondreSupprimerComme je l'ai écris sur ton blog, je suis ravie qu'au moins une lectrice ait apprécié ce titre, cela redonne du sens à cette LC ! Et je suis certaine que tu vas te régaler avec la suite !!
SupprimerAprès Goran, c'est le deuxième billet négatif que je lis... Moi qui cherchais ma prochaine lecture de l'auteur...
RépondreSupprimerEst-ce que tu as lu Le déclin de l'empire Whiting ou Un homme presque parfait (parce qu'ils sont excellents) ? Il y a aussi d'autres idées à piocher chez Keisha ou Kathel !
SupprimerIl y a pas mal d'avis mitigés ou franchement déçus sur ce titre-là. Je ne continuerai pas par lui dans l'immédiat. Quand j'aurai lu quelques romans, je reviendrai vers "Ailleurs" ou il me semble qu'il expliquait comment il concevait ses livres en fonction de ce qu'il avait connu.
RépondreSupprimerOui, Ailleurs est un récit autobiographique qui me tentait aussi. Goran l'a lu pour cette LC et a été déçu, mais j'ai lu un billet enthousiaste à son sujet chez Kathel... A voir, donc.
SupprimerJe l'ai lu "Ailleurs", c'était mon premier contact avec l'auteur et je n'ai pas été déçue du tout, n'ayant lu aucun de ses romans. C'est un très beau livre : http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2014/03/18/29466904.html
SupprimerMerci pour cette précision, tu me donnes vraiment envie, du coup !
SupprimerJe vois que je ne suis pas le seul déçu :-) (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerEn effet, il faut croire que je n'ai pas choisi le bon titre ! Mais pas de regrets, je suis ravie de cette expérience à plusieurs, très réussie : les propositions de lecture sont variées, et on a finalement perdu peu de monde en chemin !!
SupprimerJe viens de vérifier : c'est "Le déclin de l'empire Whiting" que j'avais noté pour découvrir l'auteur. Donc je ne change rien ;) !
RépondreSupprimerExactement ! Il est excellent, et c'est un pavé qui se lit très facilement !
SupprimerJe l'ai beaucoup vu chroniqué ces derniers temps. Je note qu'il ne faut aps commencer par ce roman si 'on ne connaît pas encore l'auteur
RépondreSupprimerC'est très bien résumé ! Il vaut mieux en effet l'aborder par un des titres qui suscitent un enthousiasme quasi-général ..
SupprimerAh mince ! s'il y a des longueurs, je vais patienter alors (il m'en reste tant à lire ;-)
RépondreSupprimerBonne journée
Sage décision... il a de toutes façons une bibliographie assez foisonnante pour que chacun y trouve son compte !
Supprimer"Le Pont des soupirs" est loin de faire l'unanimité, pourtant, quand j'ai eu fini "Nobody's fool", c'est ce titre qui m'a été le plus souvent recommandé chaudement par les lecteurs/trices...
RépondreSupprimerVu le foisonnement des personnages dans ce roman et leurs caractères si différents, voire opposés, peut-être aurait-il fallu les creuser encore un peu plus en se concentrant sur chacun dans plusieurs romans différents, comme Russo l'a fait justement avec "Everybody's / Nobody's Fool". Je me demande si de cette façon je n'aurais pas plus apprécié l'ensemble...
Oui, tu as raison, il y a dans ce titre matière à plusieurs romans, la première partie s'attarde beaucoup trop sur Lucy au dépens des autres personnages, selon moi. Et puis il y en a qui sont juste effleurés, et que j'aurais aimé connaître davantage, comme le père de Sarah, par exemple, dont tu parles dans ton billet..
SupprimerDommage, tu dis? Ça a au moins eu le mérite de te pousser à pondre un billet passionnant à lire!
RépondreSupprimerC'est gentil, je le trouve personnellement un peu long ! Avec le recul, je ne regrette pas cette lecture, ceci dit, elle a été l'occasion d'échanges variés et enrichissants, et j'espère que cette LC donnera malgré tout envie à ceux qui ne le connaissent pas de découvrir Richard Russo.
SupprimerOn ne peut pas gagner à tous les coups :-). J'ai dans mes rayons "Un homme presque parfait" et je dois avouer que ces lectures à répétition sur Richard Russo me donnent bien envie de sauter le pas !
RépondreSupprimerN'hésite plus, Un homme presque parfait est excellent, et c'est typiquement le genre de lectures qui réconfortent en ces temps moroses !
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