"Territoires" - Olivier Norek
"Nous sommes le paillasson de Paris."
L’action se déroule à Malceny, ville fictive dont la ressemblance avec certaines communes de Seine-Saint-Denis est totalement volontaire… plaque tournante de la drogue pour l’Ile-de-France, elle concentre dans ses cités d’immeubles décrépis et insalubres voués à la destruction une population majoritairement immigrée, casée là par la municipalité. C’est un monde clos et sous pression, où la pauvreté et l’exclusion condamnent à rester. Une seule loi y règne, celle du trafic, à laquelle même les plus innocents n’ont d’autre choix que de se soumettre.
Alors que la brigade des stupéfiants allait mettre le point final à une opération de démantèlement dudit trafic, les trois caïds qui se partageaient la quasi-totalité des territoires de la drogue sont assassinés. Dans l’ombre, un mystérieux Boss dont nous suivons les exécutants -parmi lesquels un effroyable adolescent de 12 ans que même ses acolytes considèrent comme un psychopathe-, manœuvre pour s’approprier leurs réseaux.
Ces homicides imposent une collaboration entre la brigade des stupéfiants et l’équipe de Coste, à la grande contrariété de ce dernier, qui goûte peu les méthodes de ses collègues. Egal à lui-même, il mène l’enquête à sa manière intuitive et tenace, quitte à sortir des clous pour obtenir des résultats. Toujours aussi peu sociable, il peine par ailleurs à entretenir sa relation avec la légiste rencontrée dans le précédent opus, dont la patience ne fait pas le poids face à son incapacité à vivre en couple, son besoin permanent de solitude et son implication dans son travail.
Mais c’est surtout sur une dimension socio-politique que se focalise l’intrigue, fondée sur les accointances entre milieu de la drogue et municipalité, représentée ici par une maire cynique et sans scrupules, qui pour obtenir des voix et maintenir une paix relative dans les quartiers, négocie avec les trafiquants. Octroi de logements, d’aides sociales ou d'emplois fictifs pour rétribuer des services illégaux, détournement des subventions d’Etat, surfacturation des marchés… Elus et délinquants s’entendent pour manipuler la tension sociale à leur profit. Ce n’est plus de l’instrumentalisation ou de la récupération politique, mais carrément de l’orchestration.
Mais oui, très bien pour le challenge! Pas assez pour que je m'y lance, je le crains.
RépondreSupprimerC'est pourtant un très bon polar...
SupprimerDécidément Olivier Norek semble assurer dans différents genres littéraires. La thématique sur la collusion entre délinquance en col blanc et mafia n'est pas originale mais ça reste intéressant et nécessaire de la dénoncer.
RépondreSupprimerOui, moi qui avais un gros a priori sur cet auteur, plus je le découvre et plus il me convainc..
SupprimerJe ne connais pas encore cette série d'Olivier Norek, je ne connais que ces romans indépendants, sortis plus récemment. Il faudrait que je me lance. En tous les cas c'est une bonne trouvaille pour le challenge que je ne pense pas arriver à suivre cette année, le temps me manque.
RépondreSupprimerJe n'en ai personnellement pas fini avec cet auteur, et j'ai bine l'intention de lire aussi ses titres "hors Coste"... et sinon, il te reste un mois et demi pour participer aux lectures urbaines.. ça peut aussi être sous la forme de photos prises lors d'une visite de ville..
SupprimerJ'avais adoré cette trilogie.
RépondreSupprimerJe n'ai plus qu'à lire Surtensions...
SupprimerJ'avais trouvé ce livre très intéressant par son aspect social et politique. Norek sait de quoi il parle !
RépondreSupprimerC'est en effet un de ses points forts, il sait utiliser son expérience du terrain sans tomber dans la démonstration, et ça rend ses intrigues non seulement crédibles mais aussi palpables...
SupprimerJe crois que celui-ci et Code 93 doivent être mes seules lacunes de l'auteur. J'aime tout ce qu'il écrit.
RépondreSupprimerJ'ai, je crois, préféré celui-là à Code 93, sans doute pour son aspect "socio-politique"... mais je ne doute pas qu'il te plairont tous les deux.
SupprimerJ'ai tout lu et j'ai tout aimé de Norek. Celui-ci, je l'ai lu il y a 5 ans, il ne m'en reste rien, mais je sais que je l'ai beaucoup aimé. Mon auteur préféré, je pense.
RépondreSupprimerIl m'en reste personnellement encore beaucoup à lire.. certains de ses titres m'attendent sur mes piles, mon conjoint étant lui aussi fan de cet auteur.
SupprimerJe lis très peu de polars mais ces trois polars de Norek m'ont vraiment intéressée
RépondreSupprimerEh bien, voilà un point de plus à mettre au crédit d'Olivier Norek : avoir su accrocher Luocine à des polars... ce n'est pas rien !
SupprimerN'en serais-tu pas à deux Norek par an au moins ? Je vois que tu n'es pas déçue par cet auteur en tous cas, il va vraiment, vraiment falloir que je le lise, et cette série avec Victor Norek est ce qui me tente le plus côté polar. Les guerriers de l'hiver m'attend aussi dans un autre genre.
RépondreSupprimerEn fait ce n'est que mon 3e, mais j'ai vrai que j'ai lu Les brumes de Capelans cette année.. à vrai dire, mon conjoint ne serait pas un adepte, je ne l'aurais sans doute jamais lu, il a lourdement insisté pour que je dépasse mes a priori, et il a bien fait... j'ai aussi Les guerriers de l'hiver à la maison.
SupprimerEt j'ai souri en lisant ton lapsus sur "Victor Norek" parce que je ne me peux as m'empêcher, quand je le lis, de plaquer la tête de Norek sur son personnage !
Ah, quelle étourdie ! Mais oui, pour l'avoir entendu parler de son expérience de policier, je ne suis pas étonnée qu'on associe rapidement l'auteur et son personnage.
SupprimerJe n'ai toujours pas découvert ses polars, il faudrait que je mette la main sur une version audio.
RépondreSupprimerCe sont des polars efficaces et réalistes, dont les intrigues sont très bien menées..
SupprimerJe l'ai dévoré en un rien de temps celui-là ! Et je n'ai pas tardé à continuer avec "Surtensions" que j'ai trouvé encore plus sombre (si, cest possible).
RépondreSupprimerTu titilles ma curiosité (et mon envie) à propos de Surtensions... et moi aussi, je l'ai dévoré, celui-là !
SupprimerJe n'aime pas trop les polars. J'ai lu cependant un Norek il y a quelques années et même si je ne me rappelle plus du titre et de l'histoire, dans mon souvenir, ça passait bien.
RépondreSupprimerA l'inverse, j'adore les polars, même si j'en lis moins qu'à une époque. Mais il faut qu'ils présentent un intérêt au-delà de la simple enquête policière, notamment par une dimension sociologique ou politique, comme c'est le cas avec celui-là..
SupprimerCe n'est pas mon conjoint qui me tanne pour que je lise cet auteur, mais une de es meilleures amies. Elle a réussi à me faire acheté Code 93, mais je ne l'ai pas encore lu ... Mais si même toi, tu t'y mets, il va bien falloir que je me décide !
RépondreSupprimerJe n'en ai lu que 3, et Code 93 est celui que j'ai le moins aimé, mais je l'avais apprécié quand même (assez pour relire l'auteur) et je me dis donc que c'est une bonne idée de commencer par celui-là.. il me tarde d'avoir ton avis !
SupprimerJe n'ai lu qu'un roman de cet auteur et tu me donnes vraiment en vie de tenter ce livre.
RépondreSupprimerJ'en suis à mon 3e et je n'ai pour l'instant pas été déçue..
SupprimerJ'adore Norek ! J'ai tout lu de lui... sauf cette fameuse trilogie ! Il faut absolument que je la case dans mon planning de lecture !
RépondreSupprimerAh, une fan... peut-être rejoindrai-je un jour le club !
SupprimerC'est un auteur que j'aime bien , j'ai lu Surface et je compte lire d'autres livres de lui dont celui-ci.
RépondreSupprimerBonjour Coline, et bienvenue ici
SupprimerNorek est vraiment très apprécié, et je comprends de mieux en mieux pourquoi... je n'ai pas lu Surface, mais c'est en projet, puisqu'il m'attend sur ma pile !
A bientôt...
J’ai tenté Code 93 deux fois (version papier et audio), juste le début, mais malheureusement, il est à chaque fois victime du mauvais timing. Son temps viendra. De plus, j’entends beaucoup de bien des Guerriers de l’hiver...
RépondreSupprimerIl faut peut-être que tu tentes avec un autre titre... Je n'ai pas lu Les guerriers de l'hiver, mais c'est en projet, et il semble très différent du reste de son œuvre..
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